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C’est un refrain, un chant marin
Qui fit danser tous mes vieux rêves
Plus tard, la nuit se dévêtit
Quand l’aube vint, elle était nue
J’en admirai ses funambules
Se balancer sur de l’écume
Juste la lune au bout des yeux
Et puis l’aurore pour les guider
Là-bas la mer faisait son show
Des seaux de pluie pour la calmer
Un vent inquiet pour la baiser
Mais rien n’y fit, elle s’en alla
Resta l’estran, ses barques tristes
Des goélands comme enivrés
Un fin crachin pour les pleurer
Le jour enfin s’y invita…
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Descriptions doucereuses
D’un écrit ordinaire
Dont les rimes foireuses
Fâchent l’imaginaire
Ah ! S’il suffisait
Dans des règles contraintes
De quelques mots abstraits
Pour laisser une empreinte
Vils versificateurs
La poésie n’est pas
Au dam des précepteurs
Cet exercice là
Elle est, tout au contraire,
De l’âme la pure sève…
Aux confins du mystère,
L’unique voix du rêve…
Texte écrit sous forme de clin d’œil, volontairement contraint…
Et donc, pour moi il n’y a là aucune poésie. Vous l’aviez deviné…
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Il s’épuise d’ennui
Ce ciel sans horizon
Qui espère en la nuit
Pour quitter sa prison
C’est un ciel barbouillé
Qui étouffe ses pleurs
Un infini brouillé
De brises sans chaleur
Oui, c’est un ciel trop las
Qui ne peut s’exprimer
Sur l’onde sans éclat
Des aurores embrumées
Des voiliers somnolents
Glissent comme aspirés
Par le voile accablant
De bruines enivrées
Il imprègne le port
Où l’air et l’eau se mêlent
Myriade de spores
Suspendues, perpétuelles…
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Poches chargées d'un doux parfum de bois humide
La nuit est venue me saluer.
" Me voici arrivée, je vais pouvoir me reposer. " Me dit-elle.
Puis elle a ajouté : " Tout le jour, sur des chevaux d'écume,
J'ai couru l'océan".
Je lui ai dit : " Pourquoi si folle chevauchée?"
Et elle m'a simplement répondu :" Pour recouvrir ton île, crépuscule passé, afin qu'elle ne prenne froid…"
C'est vrai que l'air avait fraîchi...
Déjà, le phare des chats caressait le ciel, de son feu rutilant.À l’autre bout de l’île, le veilleur de Pen Men ne lui fut pas en reste…
" Tu vois ? " A-t-elle enfin conclu : " Tous les phares du monde associent leurs éclats pour réchauffer encore et encore ma cape sertie d’étoiles. "
Tout là-bas, tutoyant l'horizon, rassuré, un navire passa...©
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La harpe du vieux Thor
Découpe tristement
Le couchant privé d’or
D’un brumeux firmament
Le courroux de ce dieu
Semble figer le temps
Qui fut pourtant radieux
Bien après le printemps
L’océan se languit
Les vents ne viendront plus
Crépuscule alangui
Où Éole est reclus
Il se dit en ce soir
Que la nuit n’ose pas
Prendre ses habits noirs
En crainte d’un trépas…
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