-
L’église est seule et nue
Sous son manteau de pierres
Et sa grille ténue
Clôt un vieux cimetière
Se projettent entêtés
De vifs reflets d’émail
Mosaïques éclatées
Au pied du grand vitrail
Fragile et guillerette
C’est l’onde d’une cloche
Qui oscille distraite
Mais qu’aucun vent n’accroche
Tintement éphémère
C’est le cœur du village
Qui bat face à la mer
Qu’ombrent de gris nuages…
©
2 commentaires -
Ô soirées de septembre, ne vous enfuyez pas…
À l’heure où la lune embrassera le ciel,
je viendrai vous rejoindre.
Je voudrais juste dire au silence,
combien sa modestie l’honore.
Il se peut cependant,
que le lent bégaiement du ressac
lui tienne déjà compagnie…
Lors j’irai caresser, de mon âme étonnée,
le sommeil parfumé d’une plage discrète.
Je sais que les rochers, comme fauves couchés,
veilleront, attentifs, au repos de la nuit…
Ce sublime équilibre laissera au matin,
dans sa noble langueur, le soin de déposer
longtemps et sans compter ses perles de rosée.
Ô soirées de septembre, pourquoi vous chagriner,
qu’à cette heure, l’été vous ait là délaissées ?
©
1 commentaire -
C’est un parfum de crèche
En ce matin d’automne
Ses fragrances un peu fraîches
Que des pluies aiguillonnent
De paisibles vallons
Semblent là s’assoupir
Confiant à Apollon
D’estivaux souvenirs
L’herbe sous la rosée
Frémit en sanglotant
Puis, se fige apaisée
L’espace d’un instant
L’île paraît sortir
D’ablutions matinales
Et peut alors s’offrir
Au soleil en fanal
La mer dans son manteau
De brumes opalines
Qui sait, pourra tantôt
Flamboyer cristalline…
©
1 commentaire -
Le vent m’a apporté
La mémoire de tes yeux
A tracé dans le ciel
Ton délicat sourire…
Ce visage si doux
Sur l’onde me regarde
Comme un frémissement
Une autre renaissance
Il se peut que ce soir
La mer un peu frileuse
Te couvre d’une cape
Aux couleurs du soleil
Je crois même vois-tu
Que la nuit qui te prit
Te confiera sublime
Aux rives de mon âme
Un brin de foin aux lèvres
C’est là que je t’attends
Reflet de ton regard
L’eau s’est faite émeraude
Lors tu seras ma reine
Gardienne de la vie
Qu’un mardi tu m’offris
Voici soixante années…
J’ai eu 60 ans le 7 septembre dernier… Merci à toi maman.
©
1 commentaire -
La nuit pas décidée
Face au soleil médiocre
Ce ciel mou et ridé
Qui se barbouille d'ocre
L'océan s'est fâché
Un fort suroît l'insulte
Et ce couchant gâchée
Augure du tumulteLes bateaux plient l'échine
Aspirés par le port
Gémissent leurs machines
Dans cet ultime effort
Mais l'île bien ancrée
Impavide et boudeuse
S'étale bigarrée
Résolument taiseuse...©
votre commentaire
Suivre le flux RSS des articles
Suivre le flux RSS des commentaires