• Non tu ne rêves pas...

     

    Une illusion trop brève

    Chimère cajolée

    Sur les ailes d’un rêve

    Je me suis envolé

     

    Aux rives de l’esprit

    Sur une barque vive

    J’ai fui la barbarie

    De ma vie trop rétive

     

    J’ai vu des champs de fleurs

    Venus me faire fête

    Barbouillés de couleurs

    Sous des brises parfaites

     

    Des oiseaux formaient chaîne

    Et offraient à l’azur

    Leurs mélodies sans haine

    Écrites en trois mesures

     

    L’océan guilleret

    Soleil en auréole

    Entraînait sans apprêt

    Ses vagues en farandole

     

    Se transformaient ensuite

    En autant de sourires

    Juste allusion fortuite

    D’âmes en souvenirs

     

    Là je t’ai reconnue

    Quand une douce voix

    M’a dit, toute ténue

    « Non, tu ne rêves pas… »

    ©


    1 commentaire
  • Aux cheveux de la lune...

     

    Tout en haut du clocher

    Je la vois telle prune

    Je voudrais m’accrocher

    Aux cheveux de la lune

     

    Dans sa douce clarté

    Ma Séléné éprise

    Me veillerait, portée

    Par une simple brise

     

    Puis je revêtirais

    La grande toge verte

    D’une sombre forêt

    Par la brume couverte

     

    Lors pourrais me mirer

    Sur la psyché tranquille

    D’une mer admirée

    Pour sublimer ses îles…

     

    ©


    votre commentaire
  • Il se peut qu'au matin...

     

    S’enfuient sur l’océan

    Les vraies rides du temps

    Seules, insidieusement,

    Maltraitées par le vent

     

    Se donneront au ciel

    Avare de reflets

    Le couchant, comme miel

    Leur fera pâle ourlet

     

     Elles s’étourdiront

    Aussi noires que suie

    Dans de furieux chaudrons

    Au sabbat de la nuit

     

    Existences éventées

    Il se peut qu’au matin

    Un suroît tourmenté

    Vous conte leur destin…

     

    ©


    votre commentaire
  • Lors cassera le fil...

     

    Quand sur mon dos malingre

    Pèsent trop de tourments

    Le bonheur, ce vieux pingre,

    S’enfuit, sournoisement

     

    La mer cette maîtresse

    Que j’ai toujours chérie

    Me nargue sans tendresse

    Et me laisse marri

     

    Oracle des naufrages

    Sans répit le noroît

    Fouette un ciel fade et froid

    Que souillent des nuages

     

    Il me faudra pourtant

    Poursuivre le chemin

    Dans l’automne insistant

    Aux feuillages carmin

     

    Il se peut que l’hiver

    M’octroie ultime asile

    Dans ses douves sévères

    Lors, cassera le fil…

     

    ©


    votre commentaire
  • S'évanouissent les brises...

     

    S’éventent les parfums

    Qui jadis me bercèrent

    Pour gagner les confins

    De rives insincères

     

    S’envolent tous mes mots

    Abreuvés d’encre bleue

    Leurs crachins lacrymaux

    Et mes remords fielleux

     

    S’éparpillent mes rêves

    Illusions insondables

    Leurs extases trop brèves

    Leur futur improbable

     

    S’écartèlent mes vœux

    Qui divaguent et se meurent

    Leur cruel désaveu

    Endeuille mon humeur

     

    S’évanouissent les brises

    Qui me guidaient au port

    Confiant aux vagues grises

    Mon bien funeste sort…

     

    ©


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires