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La main droite posée
Sur le vernis trompeur
Vit frémir quelques roses
Câlinées par la brise
L’obsédant crissement
Concurrença le vent
D’une antienne appliquée
Aux lueurs vespérales
Et l’on entendit même
Le silence esquissé
Des oiseaux étonnés
En ce jour si radieux
C'est à ce moment-là
Sur le flanc du grand mur
Qu'un discret escargot
Se cacha sous le lierre
Un nuage insouciant
Juste vêtu de blanc
Soudain embarrassé
Se retint de pleurer
Louvoyait le cortège
Qui offrit au ciel bleu
Son camaïeu obscur
En ce vieux cimetière…
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Lune de ma mémoire
Tu arbores le temps
À l’aune d’un grimoire
Au futur hésitant
Ton chemin hier fleuri
Serpente encore un peu
Mais son ruisseau tari
Laisse un lit bien râpeux
Ton couchant tamisé
Tarde à se barbouiller
Du long vol épuisé
Des mouettes effrayées
Ton cantique inaudible
Ne berce plus mes songes
Et laisse à l’invisible
Ces candeurs qui le rongent
Bientôt pris par la nuit
L’océan qui s’en moque
Déploiera son ennui
Dans un long soliloque…
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Et se suivent discrètes
Comme maisons d’Irlande
Taches sur la palette
D’une crête en guirlande
Le suroît les caresse
De ses embruns salés
Fraîches et enchanteresses
Leurs fragrances exhalées
De devoir rencontrer
Celle qui l’aiguillonne
Fière et noble contrée
La mer râle et ronchonne
Qu’importe son chahut
Ouessant est sans partage
Rude terre à l’affût
Juste armée de courage…
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C’est comme un froid de fête
Un Noël pour les autres
Quand les larmes s’invitent
Que le souffle s’éteint
Je n’ai pour seul entrain
Qu’un ressac arythmique
Ultime nonchalance
D’une mer dépitée
La ville qui m’ignore
Distribue ses éclats
À d’autres inconnus
Qui font juste semblant
Ont-ils donc peur du noir
Pour se masser ainsi
Pareils à des insectes
Sur de fourbes lumières ?
J’y flâne sans espoir
Fasciné par mon ombre
En hôtesse obligée
Du pays des ténèbres
Point d’accueil à attendre
Dans cet autre néant,
Que de dangereux clercs
Prétendent, habité …
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Et Permettez-moi quand même de vous souhaiter un très joyeux Noël...
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Sous ses verts conifères
Noël fera la fête
Mais l’hiver n’a que faire
De la vieille coquette
Dehors, triste, la pluie,
Pianote sans grand charme
Les vitres qui s’ennuient
Laissent courir leurs larmes
De vides crépuscules
Leurs parures avortées
C’est l’hiver qui bascule
Sur la bise emportée
Les jours sont noirs et blancs
Aux habits de passé
Ils sont là tout tremblants
Sans être trop glacés
La mer toujours taquine
Enfarine ses crêtes
Pendant que des collines
Presque blanchies s’apprêtent…
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