• En écoutant la pluie...

     

    En écoutant la pluie,

    Je m’endors, doucement,

    Lors, j’embrasse la nuit,

    Sans remords, tendrement.

     

    Je câline ses ombres

    Qui flottent sur mes draps,

    Courtise sa pénombre

    Fardée de mascara.

     

    Mouchant toute lueur,

    Elle est là, qui me veille,

    Puis sa douce chaleur,

    Lentement, m’ensommeille.

     

    S’entiche, malicieuse,  

    D’un zéphyr qui se lève,

    Et quitte silencieuse

    Le jardin de mes rêves.

     

    L’aube frappe à ma porte,

    Trop fugace est l’hymen,

    Où vas-tu de la sorte ?

    Dis ! La nuit ! Tu m’emmènes ?...

     

     

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  • Soleil voyeur...

     

    Comme une tombe

    Aux parois moites,

    Vertes de mousse

    Et de chagrin.

     

    Caveau ouvert,

    Soleil voyeur,

    Pelotonné,

    L’homme se tasse.

     

    Le ciel, miroir,

    Lui, s’est gravé

    D'une épitaphe,

    D’une existence.

     

    Des maux qui claquent,

    Pareils au fouet,

    Des mots qui suintent

    Leurs larmes sèches.

     

    Pleurs assoiffés

    De tant de honte,

    Qu'un enfant mort

    Ressent encore…

     

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  • Deux petites fantaisies...

    Tout contre ma poitrine,

    Le petit chat ronronne.

     

    Sur l’écran blanc du drap,

    Sa belle queue tigrée

    Me pose une question…

     

    DEux petites fantaisies...

     

    Dans ses effets de feu,

    Le papillon est mort…

     

    Pffffttttt !!!!

     

    J’ai vu son âme claire

    S’envoler en fumée…

     

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  • Funestes intersignes...

     

    Funestes intersignes,

    À mes rêves offerts,

    Quand mes nuits me désignent

    Aux rives des enfers.

     

    Là-bas, de vieilles lunes

    Dessinent sur mon âme

    L’ombre des infortunes

    Et quelques froides flammes.

     

    La mer, vieille compagne,

    Tout près du port se tait,

    Ici, le vent l’épargne

    Et fige les étais.

     

    Point d’étoiles en mon soir,

    Seules crissent les sentes,

    Ma peur en ostensoir,

    Ses angoisses latentes.

     

    Ô royaume funèbre,

    Sous ton lourd dais obscur,

    Au-delà des ténèbres,

    S’achève l’aventure…

     

    ©                         


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  • Groix... Longue journée d'hiver...

     

    C’est comme si la bise

    Imposait le silence

    À cette toile grise

    Empreinte de dolence.

     

    Cette toile uniforme

    Que les oiseaux ont fuit,

    Ratures filiformes,

    Qu’un froid crachin essuie.

     

    La mer est impuissante

    Et se tait, sombre et vide,

    Une étendue glaçante

    Presque glauque, impavide.

     

    Longue journée d’hiver,

    Où se lient sans désir :

    Jour et nuit trop sévères,

    Venus là nous transir.

     

    Malgré ce ciel voilé,

    Rare est ici la neige,

    Juste quelques gelées

    Qu’un lent vent d’Ouest allège…

     

    ©                         

     


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