-
J’ai habillé de vent
Quelques vieilles chimères,
Camaïeu décevant
De mirages amers.
J’ai jeté aux orties
Leurs préceptes spécieux
Qui donnent aux convertis
Ces grands airs obséquieux.
J’ai offert à la mer
Leurs fates silhouettes,
Arrogances éphémères
Que conchieront les mouettes.
J’ai laissé à la nuit
Le soin de les vomir
La cloche de minuit
Les faisant lors frémir.
J’ai demandé au ciel
De les prendre une à une
À l’ombre de ses ailes
Pour allumer la lune….
©
2 commentaires -
J'ai froid,
Sur ma couche d'angoisses
Drapée de brumes pâles.
La lune à mon chevet
Qui me fixe cruelle.
J'ai froid,
De nostalgies humides
Qu'une bise inconstante
Fait dériver sans cap
Sur l'onde des regrets.
J'ai froid,
De ce, pas d'avenir,
Qui piaffe sur le seuil,
Trop las et verglacé,
Des espoirs interdits.
J'ai froid,
De ces étés passés
Dont les fragrances lourdes
Envasent le chemin
Qui erre sans mémoire.
J'ai froid,
De ma frêle démarche
Qui divague déjà
Aux échos anarchiques
De mon cœur envoûté...©
2 commentaires -
Lever le voile fin
D’une onde sans ridules
Qui livre ses parfums
Au tiède crépuscule,
Imaginer la nuit,
Son aura cristalline,
Ses brises qui s’ennuient
Apaisantes et câlines.
Lire encore et encore,
Ses nuages ouatés,
Sa trouble voie lactée
Sertie de pièces d’or.
Deviner les murmures
Du flux qui s’abandonne
Ou des sombres ramures
Aux caresses friponnes.
Goûter infiniment
Aux charmes de cette île
Qui, singulièrement,
S’offrent à nous, vrais, subtils…
©
4 commentaires -
Tout au cœur de la nuit
Étendu sur la grève
Je me suis endormi
À l’ombre de mes rêves.
La houle pour hamac,
La mer en vocalises,
Bercé par le ressac,
J’ai entrouvert la brise.
Y brillaient trois étoiles
Qui courtisaient la lune,
Derrière elles, une toile
Aux moires de la dune.
Quelques brumes distraites
Offraient au noir velours
Ces nuances secrètes
Qui siéent au petit jour.
Caracolait mon âme
En ce royal écrin.
J’y trouvai le sésame
Des paradis marins…
©
4 commentaires -
L’océan, gris étain,
Plus haut, la lande fauve,
Et le soir qui éteint
Ses fines écharpes mauves.
Dans un vol ondulant,
Figures immatérielles,
Les oiseaux, nonchalants,
Abandonnent le ciel.
C’est presque le silence,
Juste un léger murmure,
Gracieuse évanescence
Du souffle des ramures.
Ou le doux babillage
D’une mer à l’étale
Lissant sa houle sage
Aux reflets de cristal.
Voilà, plus rien ne bouge,
Aux marches de la nuit,
Crépuscule un peu rouge
Les nuages s’ennuient….
©
4 commentaires
Suivre le flux RSS des articles
Suivre le flux RSS des commentaires