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Ô fascinant voyage,
Aux confins de mes rêves,
Bercé par un nuage
Quand la lune se lève.
Et son aura, me prête,
Pour survoler la mer,
Confidente discrète
Ou maîtresse éphémère.
Ce sont les alizés
Qui me portent en caresses
Et leurs tièdes risées
Me baignent en tendresse.
Puis un bleu clair de terre
Me revêt silencieux,
J’y aperçois Cythère
Et des vents malicieux.
Le monde est sans violence
Sans peurs et sans manies,
J’y vois sa quintessence
Et l’amour infini…
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Sur la vitre chagrine
Ruissellent mes angoisses,
S’envolent pérégrines,
Mes espérances lasses.
Leurs bises vipérines
Tentent de m’alerter,
Lors, mon cœur s’amarine,
Friand de liberté.
Comme un songe éphémère
Ombré de déraison,
Là, le ciel et la mer
S’unissent à l’horizon.
Pour des îles hauturières,
Je largue les amarres,
Pour de fausses croisières,
Je fuis mes cauchemars.
C’est un rêve loufoque,
L’appel d’un clapotis
Sur le flanc de ma coque
Et, je me crois parti…
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Trop enivrée de pluies,
La nuit s'est dérobée
Aux lectures d'une aube
Infiniment taiseuse.
La mer, un peu confuse,
Entame sans entrain
L'incessant va et vient
Qui la rend si têtue.
Les oiseaux en retard
Laissent au ciel défait
Ce teint qui sied aux dames
Qui se disent farouches.
Hier au soir, toute nue,
Surprise par le froid,
La plage s'est couverte
D'un châle d'algues brunes.
L'île paraît dormir
Sur sa couche de brumes,
Figée, comme insensible
Aux baisers de la brise...©
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Une petite fleur
Éclose sur votre âme
Arrosée de mes pleurs
Versés pour vous madame.
Mille perles jetées,
Aux rives de vos sens
Sous les feux d’un été
Paré de l’innocence.
J’en conçus un secret,
Sûtes-vous mon amie
Que je vous espérais ?
L’évoquant, j’en frémis.
Nous voilà en hiver,
Fanent mes souvenirs
En ces jours trop sévères
Pourrais-je devenir :
Cette rose timide
Rouge de mon amour
Ses pétales humides
Son parfum un peu lourd ?…
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Une petite larme
Coule sur mon cahier,
D’encre bleue, presque parme,
Elle ombre le papier.
Décline la lumière,
Quand l’automne s’efface
Lors ses nues dentellières
À l’horizon s’encrassent.
Hier, coloré de cuivre,
Le ciel blême grisonne,
Ma fenêtre me livre
Ses gammes groisillonnes.
Rehaussée d’opaline,
La mer, à l’unisson,
Infinie popeline,
Est prise de frissons.
À son chevet le phare
Impassible la veille,
Le ressac, bien plus tard,
Le tiendra en éveil.
Penché sur mon bureau
J’entends déjà la pluie,
Le vent dans les sureaux
Qui rythmeront ma nuit...
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