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Lors, le ciel s’essuya
Sur un baiser d’hiver,
Un peu humide et froid
Et tendrement fragile.
La mer, grise maîtresse,
Avait tenu pourtant
À froisser ses dentelles
Sans que l’on devinât
La couture de ses bas.
Ces deux-là, dites-moi !
Appréhendaient la nuit
Au seul chant d’un ressac
Tout revêtu de vent.
La lune et ses étoiles
N'orneraient pas ce soir
Le manteau de l’amant,
Une cape un peu sombre
D’un velours insolite.
L’on entendit plus tard
Le lointain chant languide
D’un orgasme improbable
Ce n’était qu’un hibou…
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J'ai déposé sept roses
Aux portes de ta vie,
Ô bien petite chose
Pour te donner envie.
J'ai déposé sept roses
Et ça n'a pas suffit,
Me restait donc ma prose
Je l'ai mise à profit.
J'ai dessiné mes lettres,
En ruban de tendresse
Et cherché à omettre
De mon cœur, la tristesse.
J'ai dessiné mes lettres,
Toutes emplies d'émotion,
Ouvrant portes et fenêtres
À ma belle passion.
J'ai déposé sept lettres
Au bout de mon poème
Là, tu m'as dit : peut-être,
J'avais écrit : Je t'aime...
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Il fait froid mon amour
En ce soir qui bascule,
Voile sans contre-jour
D’un sombre crépuscule.
Telle éternelle averse,
Infini clapotis,
C’est la pluie qui nous berce
En son fin chuchotis.
Le vent s’en est allé,
Chargé de feuilles mortes,
L’eau gorge notre allée
Et baigne notre porte.
L’hiver a revêtu
Ses frusques sans couleurs,
Les oiseaux se sont tus
Depuis de longues heures.
Se peut-il mon amour
Que ce jour barbouillé
Au couchant noir et gourd
Puisse nous contrarier ?...
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Venue d'un ciel voilé,
Impavide et discrète,
La nuit s’est installée
Fascinante et secrète,
L’on me dit que peut-être,
Le soleil est sorti,
Par l’unique fenêtre
D’un azur décati.
J’écrivais, attentif,
À tous mes pauvres mots
Espérant, créatif,
Qu’ils fussent mes marmots.
Je n’ai pas vu la belle,
Poindre dans ses velours,
Celle qui m’ensorcelle
Dans ses sombres atours.
Cape sertie d’étoiles
Et d’une lune blême,
C’est là, muse idéale,
Pour un petit poème…
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Toi l'ébauche imparfaite
De mes ivresses brèves,
Diaphane silhouette
Esquisse de mon rêve.
Évanescente écume,
Tu t'insinues discrète
À l'aune d'une brumeInfiniment secrète.
Tes larmes en mémoire
Sur mes houles, tu traces,
Un étrange grimoire
Qui, aussitôt s'efface.
L'aventureuse brise
Qui s'y est abreuvée
En fragrances exquises
Saura te raviver.
Et pas même la nuit,
Ses traîtresses clartés,
Ou d'incessantes pluies
Ne pourront t'emporter...
©
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