-
J'fais rien ou pas grand-chose,
Qu'allumer des étoiles
Sur le ciel de mes peurs,
De drôles de lucioles
Qui font rire la mer.
J'fais rien ou pas grand-chose,
Qu'essaimer quelques rêves
Sur le dais de mes nuits,
De ces éclats soudains
Qui m’offrent des matins.
Non j'fais rien, rien du tout,
Que traverser la vie
Sur la pointe des pieds,
Pour ne pas déranger
Des cons qui s'entretuent.
Non j'fais rien, rien du tout,
Je n'ai jamais rien fait,
Ah ! Si, ça me revient,
Un peu de poésie
Mais, ça ne sert à rien...©
4 commentaires -
En ces jours pourtant courts,
Tu me parus distraite,
Glaciale et sans atours,
Silencieuse et secrète.
La bise t'habillait
Et de fines dentelles
Par instant barbouillaient
Ton océan pastel.
Plus de barques en sommeil,
Ni de pêcheurs tranquilles,
Juste ce froid soleil
Blafard et malhabile.
Tes maisons désœuvrées,
Paupières toutes closes,
Semblaient là se livrer
À l'ambiance morose.
Tu avais deviné
Sous tes voiles marins,
En ces sèches journées,
Mon entêtant chagrin...©
4 commentaires -
Tout au bout du jusant,
S’impatiente la nuit,
Posées comme gisants
Des barques s‘y ennuient.
Des lueurs silencieuses
Semblent allumer les mares
Pareilles aux veilleuses
D’un funèbre cafard.
Échos monomaniaques
Par la brise aspirés,
Lors même le ressac,
Paraît se retirer.
Des ombres nonchalantes
Frissonnent sur la plage,
Chimères indolentes
D’âmes un peu trop sages.
Au cœur du firmament,
La lune erre sans quête
Lentement, prudemment,
Infiniment secrète…
©
4 commentaires -
Là, quand le jour bascule,
Pâlit et puis s'essouffle,
La nuit se dissimule
Dans ses brises sans souffle.
À petits pas douillets,
Mâtinée d'indolence,
Dans un mutisme inquiet,
Elle se fait silence.
Son ciel parfois s'allume,
Enivré de senteurs,
Auréolé de brumes
Ou de troubles moiteurs.
La mer lui fait miroir,
Étonnamment tranquille
Et forme un ostensoir
D'une lune immobile.
Lors, sans la moindre lutte,
Modeste ou éclatante
La féerie débute
Magique et envoûtante...©
4 commentaires -
Cette nuit qui m'inspire,
Blanche de sa noirceur,
Agressée de soupirs,
Où guette le passeur.
Si le vent me murmure
Quelque étrange secret,
Il les ponctue d'injures
Et tout à coup m'effraie.
Si la mer me fredonne
Quelque trouble berceuse,
Sa rythmique bouffonne
Me paraît obséquieuse.
Si la pluie interprète
Quelques maigres claquettes,
Sa ritournelle abstraite
N’orchestre aucune quête.
Alors, désabusé,
J'invective le temps
Attendant médusé
Le matin hésitant...©
4 commentaires
Suivre le flux RSS des articles
Suivre le flux RSS des commentaires