• J'ai invité mes rêves...

     

    J’ai invité mes rêves

    À embrasser la lune,

    Étreintes douces et brèves

    Qui au couchant s’allument.

     

    Des baisers si fleuris

    Que le vent s’en parfume

    Et que l’air s’en nourrit

    Jusqu’au cœur de ses brumes.

     

    Dessous un pourpre voile,

    La nuit un peu troublée

    Convoque ses étoiles

    Pour l’occulte assemblée.

     

    L’onde devient psyché

    Quand une brise d’ouest

    Vient tendrement lécher

    Sa marine céleste.

     

    L’heure est aux sortilèges,

    Dans un presque silence,

    Merveilleux florilège,

    De songes en quintessence…

     

     

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  • Groix... Secrète et bienfaisante...

     

    Le vent s'est épaissi
    Et souffle sans ambages
    Sur la lande roussie
    Qu'ombrent quelques nuages.

    Secrète et bienfaisante, 
    Infiniment tranquille,
    La mer omniprésente
    Embrasse toute l'île.

    Les goélands se taisent.
    Et là bas, tout au nord,
    Juché sur ses falaises,
    Le grand phare s'endort.

    Au sud, l'autre veilleur,
    Épie ses maigres  Chats,
    Qui sous la houle affleurent
    Au milieu de crachats.

    Ceignant l'ancienne école
    Locmaria impavide
    À cette heure somnole
    Devant sa plage vide…

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  • Petites pierres blanches...

     

    Petites pierres blanches
    Sur la sente invisible
    De mes lointains dimanches,
    Je rêve d'indicible.

    Leurs fragrances apaisantes
    Faites de fleurs mêlées,
    Leurs brises bienfaisantes
    Aujourd'hui envolées.

    Au delà de l'ennui,
    Vous fûtes  mon printemps
    Vous éclairez  ma nuit
    Tels feux d'un autre temps.

    Jusqu'au bout de mon mal,
    Souvenirs fantasmés
    Soyez lors mes étoiles
    Sur ma couche, allumées.

    Ô flocons immobiles
    Baignez de votre neige
    Ce silence tranquille
    Qui sied aux sortilèges...

    ©                         


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  • Le temps...

     

    Vous êtes bien pressées
    Mesdames les années,
    Une à une passez
    Puis, aussitôt fanez.

    Et vous, messieurs les jours,
    De plus en plus rapides
    Qui errez sans amour
    Exsangues et insipides.

    Mais que devrais-je dire
    De vous, maudites  heures,
    Venues là  pour ourdir
    D'imparables malheurs ?

    Ô fates demoiselles,
    Vous menez lors, constantes,
    L'étrange carrousel
    Des minutes pédantes.

    Barbouillées de vétilles
    Vos fugaces secondes
    Ouvrent, fausses gentilles,
    Leur plus funeste ronde…

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  • Laissez venir à moi les petits enfants...

    Quand chaque mois ma sœur,
    D'un œuf vous avortez,
    Que dit votre Seigneur
    De ce germe mort né?

    Et quand la nuit, cher frère,
    Vous polluez vos draps
    En croyant vous distraire.
    Que de vies vous tuez là ?

    Ainsi, curés pépères,
    Qui oyez le pêcheur,
    Vous vous croyez experts,
    Vous n'êtes qu'empêcheurs.

    Je vous trouve bien prestes,
    Vous, les tristes bigots,
    À juger, immodestes,
    Nos chaos conjugaux.

    Mais, dans le même temps,
    Magnanimes, accueillez
    Vos fourbes pénitents
    D'innocences souillées.

    Vous semblez donc penser
    Que l'odieux pédophile,
    Dans ses airs compassés
    Honore l'évangile…

     

     

    Ce texte est ancien. C'est un petit pamphlet, malheureusement toujours d'actualité. J’y ai repensé en regardant l’émission « Cash Investigations » de mardi dernier. Je vous le livre aujourd’hui.

    Comment la hiérarchie catholique a couvert et continue à couvrir les crimes de certains de ses prêtres… Y compris en les déplaçant à travers le monde entier (souvent des pays développés vers l’Afrique). Après tout, comme on dit : « Changement d’herbage réjouit les veaux ! »

     

    Quelle est cette église qui exclut les divorcés de la communion mais pardonne à ses prêtres auteurs des crimes les plus abjects sur des enfants qui leur sont confiés ?

     

    Une application sans doute littérale du commandement célèbre prêté au Christ : « Laissez venir à moi les petits enfants… » Évangile selon St Matthieu.

     

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