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Joyeuses cascatelles
Que ces vagues lascives
Apprêtées de dentelles
Qui embrassent la rive.
Lors, s'unissent au sable,
Affectueuses et sensuelles,
Une danse improbable
Éphémère, idéelle.
Le soleil pour témoin
Leur offre mille perles,
Irisant avec soin
Le voile qui déferle.
Sous le clair firmament,
La plage devient lit
Les algues, parements
La dune, floralies.
S'élèvent les embruns
Dans un ciel presque parme
Où les tons azurins
Ne manquent point de charmes.
Une brume légère
Comme tulle éthéré
Aux portes bocagères
De ce « Caillou* » fleuré.
Ce sont des noces étranges
Pour de curieux amants,
Un éternel échange,
L'amour infiniment...
* L’île de Groix est parfois appelé communément le caillou.
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La nuit, anorexique,
Tic tac, tic tac, tic tac,
J’entends le temps qui marche.
Sur l'allée transpercée
Des attentes oubliées.
Virevoltent des rêves
Asséchés et perdus,
Ils ne sont plus pour moi.
Mes douleurs me regardent.
Pourquoi fait-il si froid?
Le pardon des chagrins ?
Là, point de Notre Dame,
Sa bannière étranglée
Flotte au vent incertain
D’un matin improbable.
Ma vielle amie, la lune,
Exsangue, attend en vain.
Déjà, je la devine,
De ma couche froissée,
Qui s'en va, rancunière.
Ô nuit ! Mon insomnuit,
Tic tac, tic… Et plus rien…
Le temps s'en est allé,
Mon temps s'est arrêté,
Mais, je m’y attendais...
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Papa...
Il y a un an, jour pour jour, tu es parti rejoindre maman...
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Je vois la pluie courir
Sur la dalle glacée
Puis, ses larmes mourir,
Par le vent, effacées.
Sous le ciel opalin,
Je reste là, debout,
Foulant un kaolin
Qui se revêt de boue.
Le jour est sans chaleur,
Des fleurs déjà fanées
M’offrent dans leur pâleur
Leur charme suranné.
Soudain, le vent hardi,
Sermonne de vieux arbres
Dont les têtes engourdies
Se mirent sur le marbre
Plus loin, la ville gronde,
Indifférente et ivre,
Étale sa faconde
En un vain savoir-vivre.
Écharpe en lavallière,
Je chuchote discret
Non ! Pas une prière,
Seulement des regrets…
©
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Vois-tu toutes ces fleurs ?
Délicates et fragiles,
Dans l'extrême pâleur
D'une aube juvénile.
Leurs pétales si fins
Frissonnent au vent d'est,
Confettis opalins
Diaprant l'éther céleste.
D’autres, plus colorées,
Ourlent les longs sentiers
Qui, ainsi décorés,
S’égayent volontiers.
Ces chemins désertés
Courent du cœur de l'île
Vers l'océan ouaté,
Où tout est si tranquille.
Et, partout les parfums
S’immiscent et embaument.
Des fragrances sans fin,
Nous livrent leurs arômes.
Par ces senteurs baignée,
Au loin, la mer s'anime,
À peine réveillée
Par une brise infime.
Lors, respecte ces fleurs,
Pleines d'humilité,
Dans ce jour, sans chaleur,
Apprécie leur beauté ...
©
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