• Je suis un vagabond...

     

    Musiciennes lumières

    Empruntez vos nuances

    Aux pigments infinis

    D’un ciel qui s’ensommeille

     

    Dessous l’océan veille

    Le rejoint tout au bout

    Une brume éthérée

    Pour celer leur union

     

    Promenant ses pétales

    La mer semble sérieuse

    Ou alors en goguette

    Mais jamais en colère

     

    Mille voiles ventrues

    Emportent des bateaux

    Le soleil les réchauffe

    Avant qu’il ne s’efface

     

    Je suis un vagabond

    Enveloppé de brise

    Mon refuge secret

    Dans ma bulle enchantée

    Il y a là mes rêves

    Mon univers secret

    Où des étoiles naissent

    Au chevet de mes peurs

     

    C’est un zéphyr tantôt

    Qui passa me ravir

    La rue était déserte

    Et les maisons taiseuses

     

                                   ©Ph Dagorne


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  • Un nœud de questions... Dix-neuf mois durant.

     

    Pénombre, clair-obscur

    Un départ sans esclandre,

    Solitaire, ton chagrin,

    Ta folie incomprise

    Ou ton choix respecté,

    Notre sidération

    Et pour nous, sans réponses,

    Nos questions…

     

    La tristesse infinie

    Et le deuil  impossible,

    Seuls les mots, tel un baume,

    Apaisant un instant,

    Le moment si fugace

    Où la plume caracole

    Sur la feuille aussi blanche

    Qu’un linceul…

     

    Il fait frais, il fait sombre,

    J’en ignore le lieu,

    Tu avances et tu passes

    Le visage et la tête

    En avant, malheureux,

    Tu te jettes et peut-être ;

    Un regret, un éclair,

    Des sursauts,  juste un râle

    Et plus rien…

     

    Ou alors, monotones

    Les fredons de la ville,

    Innocente insolence,

    En bourdon continu,

    Juste pour souligner,

    Cœur désormais figé,

    Une vie arrêtée,

    Celle de mon garçon…

            ©Ph Dagorne


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  • Et pourtant...

     

    Laisse-le donc entrer.

    Il est partout chez lui.

    Lui se moque des murs.

    Il ignore les mers

    Car il ne connaît pas

    Les hymnes et frontières

    Les drapeaux, les visas

    Mais qui lors songerait

    À ne pas l’accueillir ?

     

    Il emprunte les rues,

    Ébouriffe les villes

    Dépeigne la campagne

    Décoiffe les gandins

    Et chahute les belles.

     

    Quand les beaux jours arrivent,

    Déploie sur l’océan ;

    Pléiades de pétales,

    Farandole fleurie

    Offerte sans échange.

     

    Il fait tourner les têtes

    De grandes dames blanches

    Par moment assoupies.

    Il sait être violent,

    Ses colères sont craintes

    Quand il devient casseur

    Quelquefois meurtrier,

    Qui pour le lui reprocher ?

    Il n’est pas contrôlé

    Et nul ne l’emprisonne.

     

    Laisse-le donc entrer,

    C’est aussi mon ami.

    Je veux sentir son souffle

    Venu nous rafraîchir

    Et pourtant,

    Et pourtant,

    Le vent est un migrant…

                                                          ©Ph Dagorne


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  • Un infini tourment...

     

    Est-ce toi mon garçon

    Qui a tiré

    Le dais gris

    Des nuages ?

    Sombre est le ciel,

    Bientôt noir,

    Le soleil en colère

    A rejoint

    Sans un bruit

    Sa rutilante alcôve.

     

    Il fait nuit désormais.

    Même la lune boude.

    Oh !

    Une larme est tombée

    Puis deux, puis trois,

    Oh !

    Un fin rideau de pluie

    En guise de voile,

    Juste

    Pour rafraîchir

    Mon infini tourment…

    Puis,

    Une grosse averse

    Aux gouttes presque tièdes,

    Je les crois bienvenues

    Juste

    Pour noyer

    Qui sait

    Le passé

    Ou déjà

    Ma mémoire,

    Mieux encore,

    Mes chagrins,

    Pour arroser

    Peut-être,

    Le terreau de mon âme.

     

    Il est là,

    Dans cet étrange écrin,

    Une petite graine

    Que l’on nomme

    Espérance...

     

                        ©Ph Dagorne

     

     


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  • Plus libre que l'oiseau...

     

     Libre je rêve encore

    Au-delà de la nuit

    Au-delà de ce temps

    Que le balancier scande

    Métronome des vies

    Disséquées en secondes

     

    Libre je rêverai

    Aux journées suspendues

    Aux attentes éthérées

    Aux rencontres fortuites

    Aux caresses discrètes

    D’âmes à jamais ravies

     

    Libre je resterai

    Spectateur assidu

    Au balcon sans tabou

    De mon imaginaire

    Là où le ciel est mien

    Là où la mer me berce

     

    Plus libre que l’oiseau

    Tout au bout de mon vol

    Se poursuivra mon rêve

    Une fête infinie

    Un récital unique

    Un concert envoûtant

    Pour emmerder les fats

     

                                        ©Ph Dagorne

     

     


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