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Par Philippe Dagorne le 4 Janvier 2016 à 03:58
Je regarde glisser
Les distraits goélands.
Sur la brise agacée,
Ils planent nonchalants.
Le ciel bleu leur fait toile
Quand dessous, l’océan,
Balade quelques voiles
Qui ornent le ponant.
L’aube presque livide,
N’est plus qu’un souvenir
Les vallons impavides
Commencent à brunir.
Les sentiers s’entortillent
Et tracent sur la lande
Les précieuses mantilles
Des collines d’Irlande.
Ô que cette île est belle
Aux éclats de midi
Séductrice et rebelle
Un petit paradis…
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Par Philippe Dagorne le 2 Janvier 2016 à 03:52
un grand merci à Awena qui accompagne ce texte à la harpe.
Sur l’écran de mes rêves,
J’ai vu de hautes branches
Écrire dans le ciel
Une lettre d’amour.
Sous la dictée du vent,
Ponctuée par les étoiles,
Les lettres se formaient
Séchées par les nuages.
Quand poignit le matin,
Cette brise inspirée
Parfuma la missive
Aux senteurs du printemps.
Lors, de grands oiseaux blancs,
Majestueux et légers,
Arrivés de la mer,
Replièrent la feuille.
Ils me la déposèrent
Sur un lit de bruyère
Le message disait
Respecte-moi, je t’aime…
©
Bonne et heureuse année à tous mes fidèles lecteurs et aux autres aussi !
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Par Philippe Dagorne le 31 Décembre 2015 à 03:44
Oui, sertir ma vieillesse
De poudre de grenats
Aux lueurs de l’azur
De la mer et du ciel,
Espérer les caresses
D’une brise taquine
Et qui parfois se joue
De vos jupes légères.
Parcourir tes chemins,
M’émerveiller toujours
De ces fleurs que tu m’offres
Ou de celles dont je rêve.
Égrener tes genêts,
Cueillir tes mûres grasses,
Humer ton vert fenouil,
Guetter tes crépuscules.
Deviner l’horizon,
Les voiles qui s’y baignent,
Les regarder glisser,
Pétales improbables.
Fouler ton sable blanc
Et puis laisser glisser
Ce curieux sable rouge*
Pour qu’il teinte mon âme…
* Qui n’est autre que de la poussière de grenat
©
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Par Philippe Dagorne le 29 Décembre 2015 à 03:18
Guetter les nues ignares,
En espérer salut,
Quand juste le hasard
Y somnole reclus.
Les voûtes des églises
Se colorent de bleu
Et des étoiles y luisent
De leurs plus pâles feux.
Lors, ces mêmes églises,
Du bout de leurs clochers,
Espèrent leur emprise
Sur l’azur accrochée.
Au-delà des nuages,
C’est le vide béant,
Un funeste voyage
Au pays du Néant.
Rêver d’un paradis
Et, désigner le ciel,
C’est à mon humble avis,
Vain et superficiel…
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Par Philippe Dagorne le 27 Décembre 2015 à 03:24
Entassées sur la rive,
Silhouettes de boue,
Vos espoirs se décharnent
En terre d’abondance.
Il s’est enfui le sable,
Clepsydre d’un passé,
Où le soleil brûlant
Mordait moins que les armes.
Lourd ciel gris sur les toiles,
Le mépris et la peur
Hantent la « Douce nuit »
De ces migrants trahis.
Quand les passeurs les mènent
Vers des mers assassines,
Ô cauchemars salés
Habités de naufrages.
Trop chrétienne, sans doute,
La magie de Noël,
Pour cette année encore,
A évité la « jungle »…
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