• Parlons réchauffement !

     

    Distrait, je vagabonde,

    Le ciel, ce grand cossard

    A ouvert sa fenêtre

     

    « Hé ! Bonjour le soleil !

    Mais c’est donc à cette heure

    Que tu pointes ton nez ?

    Honte à toi mon ami,

    La nature est inquiète

    Et le blé n’est pas mûr.

    L’océan est frisquet

    Et le sable mouillé.

    Les touristes s’en vont

    Et les plages sont tristes.

    Que me dis-tu ? Tu boudes ?

    Comment ? Parle plus fort ! » 

    « Marre d’être blâmé

    Et rendu responsable

    Chaque année davantage

    De ce réchauffement

    Qui condamne la terre ? 

     Je ne suis pas coupable,

    Moi, je n’ai pas changé

    Mais ce sont bien les Hommes,

    Tristes apprentis sorciers,

    Qui troublent l’atmosphère.

    Les siècles à venir

    Risquent bien mon garçon

    De se passer de vous.

     

    Je n’y serai pour rien,

    Je me contenterai

    D’illuminer le ciel.

    C’est à saute-nuages

    Que je continuerai

    Chaque jour à jouer

    Et je me souviendrai

    Combien vous, petits d’Hommes,

    Fûtes inconséquents… »

     

                                             ©Ph Dagorne

     


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  • Au bal du solstice...

     

    Sur la sente des heures

    Qui serpente sans but,

    La lune se promène

    Et balade indolente

    Sa jaunasse lueur

    Sur les toits endormis.

     

    Elle est pleine, elle est ocre

    Et pourtant dites-moi !

    Ce n’est pas le soleil

    Qui a pu tous ces jours

    La dorer à ce point ?

     

    Elle a convié ce soir

    Ses amis de la nuit,

    Météores et planètes,

    Astres, étoiles et comètes.

     

    Mais voilà que soudain

    Au grand bal du solstice

    De contrariantes brumes

    Et même des nuages

    Chastement la recouvrent…

     

    Bien-sûr ! La belle est nue…

     

                                     ©Ph Dagorne


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  • Mes nuits...

     

    La course de mes nuits

    Une à une immuables

    Leur silence

    Leur mystère

    Leurs douleurs

    Leurs brouillards

    Leurs rêves indomptables

    Maladroits funambules

    Sur la corde d’un fouet

     

    Parfois imaginer

    Que l’on puisse entre-deux

    Se repaître vivant

    Du pieux chœur des étoiles

    Interprète mutique

    De cette ode à l’espoir

    Partition impromptue

    Aux échos sublimés

     

    Possiblement l’entendre

    Dessillement ultime

    Murmurer à mon âme

    Quelque révélation

    Signerait ma démence

     

    Vaines hallucinations

    Qui me laissent au matin

    Inconsolable et nu

    Sur le ventre tiédi

    D’une rive sans port

     

                                               ©Ph Dagorne


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  • Aux feux de la Saint Jean... Tu aurais eu 46 ans.

     

    Aux feux de la Saint Jean,

    Tu vins, beau papillon.

     

    Je m’en souviens ce soir,

    L’air était tiède et clair,

    Mare noire angoissante,

    Tous près, l’étang veillait.

    .

    La ville s’endormait

    C’était un vendredi.

     

    Mais étais-tu déjà

    Fasciné par les flammes

    Ballerines envoûtantes

    Et fourbes dévoreuses ?

     

    Était-ce l’intersigne

    De ce que fut ta vie 

    Jusqu’à ce mois de Mars ?

    Ce dieu de la violence 

    Qui la nuit te ravit.

     

    Sais-tu que bien plus tard,

    Une de tes amies

    Sut ainsi te décrire :

    « C’était mon bel Icare… »

     

    Le soleil et la mer

    Furent tes compagnons.

    Éole te porta

    Mais as-tu su rejoindre

    Cette fois l’autre rive ?

     

    Ou, enfant de Dédale,

    T’es-tu lors embrasé

    Aux flèches d’Apollon,

    Avant que de périr

    Dans les sombres abysses

    D’un funeste océan ?

     

                                     ©Ph Dagorne

     


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  • Bonne fête papa !

    De rosée et de bruine

    Mon vieux cœur s’est paré

    Lourde mante chagrine

    D’un papa éploré

    C’est la deuxième fois

    Où je n’entendrai pas

    Au doux son de ta voix

    Bonne fête papa

     

    Alors vous me direz

    Ce n’est là qu’une fête

    Simplement inspirée

    De tendresse surfaite

    Et où le mercantile

    L’emporte à l’affection

    Célébration futile

    Cupide création

     

    Cependant aujourd’hui

    C’est un jour sans noblesse

    Le temps est à la pluie

    Ton absence me blesse

    Impossible éclaircie

    Ce si simple souhait

    En forme de merci

    S’est perdu à jamais

     

                                             ©Ph Dagorne


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