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Par Philippe Dagorne le 12 Septembre 2015 à 02:44
Quatre tranches de ciel
Découpées sur ma feuille,
Pourtant ma plume vole,
Tel un oiseau perdu
Et la bruine sournoise,
Qui efface mes mots,
Habille de chagrin
Mon âme tourmentée.
En ce soir avorté,
Il pleure un vent salé.
Et ce n’est pas la nuit,
Ses horizons aveugles,
Qui viendront dessiner
Sur la portée des rêves,
Quelques notes légères,
Pour un chant d’espérance.
Je me souviens portant
Des plaisants commérages
De sages confidentes
Hululant dans le bois.
Mais là, tout est silence,
Et je resterai seul.
À la nouvelle aurore,
Je les aurai rejointes…
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Par Philippe Dagorne le 10 Septembre 2015 à 03:03
Il y a là : Le mal,
Qui suinte sans remords,
Qui coule et qui s’étale,
Encore et puis encore.
Telle sombre marée
Qui s’abreuve de sable,
Sous la voûte éthérée
D’un matin improbable.
Comme funeste flux
Qui dévore la plage
D’un vieil îlot reclus
Qui sombre sans tapage.
Telles ces vives eaux
Qui érodent la terre,
Faisant fuir ces oiseaux
Qu’un long hiver enterre.
Il y a là : Ma fin
Qui je crois va frapper,
Je ne dis pas : Enfin !
Je voudrais me tromper…
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Par Philippe Dagorne le 8 Septembre 2015 à 03:16
Là, recroquevillée
Une crypte sévère
Ses voûtes barbouillées
De suie et de prières.
Nichée dessous le chœur
Du splendide vaisseau,
Repose tel un cœur
En ce sombre berceau.
Car, dans ce nid douillet,
Y règne ce silence
Un peu lourd et inquiet
Des lieux que l’on encense.
Modeste comme fuste
Est, ce caveau austère
Où l’on y ressent juste
Bien étrange atmosphère.
Simples superstitions,
Fardées de fausse foi,
Navrante aliénation
Trop souvent s’y côtoient…
* Photo : Crypte de la basilique Saint Julien de Brioude.
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Par Philippe Dagorne le 6 Septembre 2015 à 03:33
Ô petite clairière
Aux rives de mon âme,
Y luit une lumière
Fragile comme flamme.
C’est le feu d’un regard,
Amoureux et rieur,
Serti en ma mémoire
Tel un porte-bonheur.
Je le garderai là
Jusqu’au tout dernier jour,
À défaut d’au-delà
Pour qu’il brille toujours.
Quand le temps d’un instant,
Je referme les yeux,
Ton ultime présent
M’invite au merveilleux.
C’était voilà longtemps,
Au cœur d’un bel été,
Ton sourire éclatant,
Avant de me quitter…
Demain, la page d'une nouvelle année sera tournée. Je n'oublie pas celle qui m'a donné la vie...
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Par Philippe Dagorne le 4 Septembre 2015 à 03:26
Des ombres sur la mer
Dont nous ne voulons pas…
Des rafiots de fortunes
Devenus grappes humaines,
Ils flottent là, figés,
Illuminés des rêves
Qui s’abreuvent d’angoisses,
De souffrances et de faim.
Des ombres sur la mer
Dont nous ne voulons pas…
La houle qui les berce,
Ô funeste berceuse !
Le soleil qui les mord
Et le sel qui les brûle.
Les oiseaux tournent encore
Affamés de misère.
Des ombres sur la mer
Dont nous ne voulons pas…
Effrayante agonie,
Beaucoup y resteront.
Leurs navires oubliés
Se désagrègeront
Leur offrant le destin
D’une mort anonyme
Des ombres sur la mer
Dont nous ne voulons pas…
Ils sont pourtant nos frères
Mais la chrétienne Europe
A ses pauvres à elles
Lors, ces tristes migrants
Ne verront que les rives
De la désespérance.
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