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Par Philippe Dagorne le 6 Septembre 2015 à 03:33
Ô petite clairière
Aux rives de mon âme,
Y luit une lumière
Fragile comme flamme.
C’est le feu d’un regard,
Amoureux et rieur,
Serti en ma mémoire
Tel un porte-bonheur.
Je le garderai là
Jusqu’au tout dernier jour,
À défaut d’au-delà
Pour qu’il brille toujours.
Quand le temps d’un instant,
Je referme les yeux,
Ton ultime présent
M’invite au merveilleux.
C’était voilà longtemps,
Au cœur d’un bel été,
Ton sourire éclatant,
Avant de me quitter…
Demain, la page d'une nouvelle année sera tournée. Je n'oublie pas celle qui m'a donné la vie...
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Par Philippe Dagorne le 4 Septembre 2015 à 03:26
Des ombres sur la mer
Dont nous ne voulons pas…
Des rafiots de fortunes
Devenus grappes humaines,
Ils flottent là, figés,
Illuminés des rêves
Qui s’abreuvent d’angoisses,
De souffrances et de faim.
Des ombres sur la mer
Dont nous ne voulons pas…
La houle qui les berce,
Ô funeste berceuse !
Le soleil qui les mord
Et le sel qui les brûle.
Les oiseaux tournent encore
Affamés de misère.
Des ombres sur la mer
Dont nous ne voulons pas…
Effrayante agonie,
Beaucoup y resteront.
Leurs navires oubliés
Se désagrègeront
Leur offrant le destin
D’une mort anonyme
Des ombres sur la mer
Dont nous ne voulons pas…
Ils sont pourtant nos frères
Mais la chrétienne Europe
A ses pauvres à elles
Lors, ces tristes migrants
Ne verront que les rives
De la désespérance.
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Par Philippe Dagorne le 29 Août 2015 à 03:04
Une tendre caresse,
Le baiser d’une plume,
Ô profonde allégresse
Qui en mon cœur s’allume.
L’esprit de douces brises,
Enivrées de fragrances
Distillées sous l’emprise
De leurs folles errances.
Puis l’écho éphémère
D’une aubade irréelle,
C’est devant moi, la mer
Qui épouse le ciel.
L’île porte ce voile
Qui sied aux épousailles
Et sa nuée d’étoiles
Brille comme médailles.
Une nuit amnésique,
Où tout n’est plus que fête,
Bruissent mille musiques
En harmonie parfaite…
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Par Philippe Dagorne le 25 Août 2015 à 03:24
Un couchant ineffable
S’abreuvait de vermeil,
Étendu sur le sable,
Je n’avais pas sommeil.
La nuit, belle gitane,
Est venue me border,
Et la brise océane
Ne s’est pas attardée.
Vision arachnéenne,
À la frivole toile,
Son fin voile d’ébène
S’est constellé d’étoiles.
.
Des plaintes volatiles,
La mer juste froissée,
Des fragrances subtiles,
Ont voulu me bercer.
Même un rêve impatient
Se tenait en éveil
Mais moi, décidément,
Je n’avais pas sommeil.
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Par Philippe Dagorne le 23 Août 2015 à 03:21
Il pleut ma belle amie,
Au jardin de nos rêves,
Ce crachin d’infamie
Que nul souffle ne lève.
Il pleut continûment,
Les larmes qui se brouillent
Emportent tristement
L’espérance bredouille.
Disparaît l’horizon
Délayé, il s’efface.
Et transforme en prison
La plage sans audace.
Il pleut depuis des heures
Dans cet épais silence,
Qui étouffe mes pleurs,
Tenace et sans violence.
Il pleut ma belle amie,
Je suis là, accablé,
Quelle étrange anémie
En ce soir si troublé…
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