• Ô petite clairière ...

     

    Ô petite clairière

    Aux rives de mon âme,

    Y luit une lumière

    Fragile comme flamme.

     

    C’est le feu d’un regard,

    Amoureux et rieur,

    Serti en ma mémoire

    Tel un porte-bonheur.

     

    Je le garderai là

    Jusqu’au tout dernier jour,

    À défaut d’au-delà

    Pour qu’il brille toujours.

     

    Quand le temps d’un instant,

    Je referme les yeux,

    Ton ultime présent

    M’invite au merveilleux.

     

    C’était voilà longtemps,

    Au cœur d’un bel été,

    Ton sourire éclatant,

    Avant de me quitter…

     

    Demain, la page d'une nouvelle année sera tournée. Je n'oublie pas celle qui m'a donné la vie...

     

    ©


    1 commentaire
  • Ces ombres sur la mer...

     

    Des ombres sur la mer

    Dont nous ne voulons pas…

    Des rafiots de fortunes

    Devenus grappes humaines,

    Ils flottent là, figés,

    Illuminés des rêves

    Qui s’abreuvent d’angoisses,

    De souffrances et de faim.

     

    Des ombres sur la mer

    Dont nous ne voulons pas…

    La houle qui les berce,

    Ô funeste berceuse !

    Le soleil qui les mord

    Et le sel qui les brûle.

    Les oiseaux tournent encore

    Affamés de misère.

     

    Des ombres sur la mer

    Dont nous ne voulons pas…

    Effrayante agonie,

    Beaucoup y resteront.

    Leurs navires oubliés

    Se désagrègeront

    Leur offrant le destin

    D’une mort anonyme

     

    Des ombres sur la mer

    Dont nous ne voulons pas…

    Ils sont pourtant nos frères

    Mais la chrétienne Europe

    A ses pauvres à elles

    Lors, ces tristes migrants

    Ne verront que les rives

    De la désespérance.

    ©                         


    votre commentaire
  • Groix... Une nuit amnésique...

     

    Une tendre caresse,

    Le baiser d’une plume,

    Ô profonde allégresse

    Qui en mon cœur s’allume.

     

    L’esprit de douces brises,

    Enivrées de fragrances

    Distillées sous l’emprise

    De leurs folles errances.

     

    Puis l’écho éphémère

    D’une aubade irréelle,

    C’est devant moi, la mer

    Qui épouse le ciel.

     

    L’île porte ce voile

    Qui sied aux épousailles

    Et sa nuée d’étoiles

    Brille comme médailles.

     

    Une nuit amnésique,

    Où tout n’est plus que fête,

    Bruissent mille musiques

    En harmonie parfaite…

     

     

     

    ©                         


    votre commentaire
  • Je n'avais pas sommeil...

     

    Un couchant ineffable

    S’abreuvait de vermeil,

    Étendu sur le sable,

    Je n’avais pas sommeil.

     

    La nuit, belle gitane,

    Est venue me border,

    Et la brise océane

    Ne s’est pas attardée.

     

    Vision arachnéenne,

    À la frivole toile,

    Son fin voile d’ébène

    S’est constellé d’étoiles.

    .

    Des plaintes volatiles,

    La mer juste froissée,

    Des fragrances subtiles,

    Ont voulu me bercer.

     

    Même un rêve impatient

    Se tenait en éveil

    Mais moi, décidément,

    Je n’avais pas sommeil.

     

    ©                         


    2 commentaires
  • Il pleut ma belle amie...

     

    Il pleut ma belle amie,

    Au jardin de nos rêves,

    Ce crachin d’infamie

    Que nul souffle ne lève.

     

    Il pleut continûment,

    Les larmes qui se brouillent

    Emportent tristement

    L’espérance bredouille.

     

    Disparaît l’horizon

    Délayé, il s’efface.

    Et transforme en prison

    La plage sans audace.

     

    Il pleut depuis des heures

    Dans cet épais silence,

    Qui étouffe mes pleurs,

    Tenace et sans violence.

     

    Il pleut ma belle amie,

    Je suis là, accablé,

    Quelle étrange anémie

    En ce soir si troublé…

     

    ©                         


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique