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Par Philippe Dagorne le 16 Juillet 2015 à 03:47
Ô laisse éclore tes baisers,
J’en cueillerai mille pétales
Qui, dans la brise de ton souffle,
S’envoleront rosir nos âmes.
Comme une neige sans saison,
Tapisseront nos cœurs timides
D’intemporelles mosaïques
Où s’abreuvent les oasis.
Du sable blanc nous fera couche,
Sous son velours piqué d’étoiles.
Dans le ressac, nos doux soupirs
Dentelleront l’onde troublée.
Enveloppé de ses ramures,
Le gazouillis d’un frais ruisseau
Orchestrera le chant des fées
Et le ballet des libellules.
Au coin du feu de nos sourires,
La volupté pour simple voile,
Je t’offrirai mon bel amour
L’or du plaisir dans un écrin…
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Par Philippe Dagorne le 14 Juillet 2015 à 03:51
Dans ta petite chambre
La soirée était tiède
Toute colorée d’ambre
Aux senteurs de pinède
La lascive cadence
D’une brise taquine
Entraînait dans sa danse
La tenture opaline
Ce pudique silence
Que nous pratiquions tant
Apprêtait d’indolence
Ce tout dernier instant
Non je n’ai pas osé
Alors rompre le charme
Qui plus tard s’est brisé
Dans le trouble et les larmes
D’émeraude et puis d’or
Ce mystérieux sourire
Qui m’accompagne encore
Que voulait-il me dire ?
C'était un douze juillet, tu t'en es allée juste vingt quatre heures plus tard... C'était il y a douze ans, je ne t'oublie pas...
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Par Philippe Dagorne le 10 Juillet 2015 à 03:43
Comme un matin perdu
Aux vallées de mon âme,
Mes prières éperdues
Qui ne sont que vains brames.
Mes rêveries macabres
Entichées de ténèbres,
Ces grands espaces glabres
Aux banquises funèbres.
Lors, les houles s’abstiennent
Et narguent le rivage,
Leur frénésie, retiennent,
Retardant leurs ravages.
Mon bel azur s’évide
Et des larmes de suie,
Huileuses et impavides,
Sur mes brumes s’essuient.
Adieu ! Vous, mes passions
Je n’ai ni chaud ni froid
Une prémonition
Ourlée d’un noir effroi…
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Par Philippe Dagorne le 8 Juillet 2015 à 03:14
Il est des jours, vraiment chagrins,
Aux portes du matin,
Ils m’attendent déjà
Dans leurs effets de pluie.
Il est des jours, vraiment sans joie,
Qui s’en vont à la nuit,
Bien encapuchonnés,
Dans l’ombre de leurs larmes.
Il est des jours, comme d’un sommeil,
Sans le début d’un rêve,
Aperçu d’un néant
Qui voudrait exister.
Il est des jours, comme de la vie,
Évasion sans espoir
Vers la dégringolade
À la chute attendue…
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Par Philippe Dagorne le 6 Juillet 2015 à 03:09
Regarder l’océan,
Impavide et puissant,
Son flegme de géant,
Charmeur et angoissant.
Se laisser caresser
Par ses brises iodées,
Pour le voir s’effacer
Aux effets d’une ondée.
Puis sous un voile opale,
Loin de toute bourrasque,
Deviner le trait pâle
D’un horizon fantasque.
Goûter infiniment
Ce parfait paysage,
Toujours en mouvement
Mais, malgré tout, très sage.
Lors pouvoir oublier
Nos tourments, leur cortège,
Enfin, s’ensommeiller
Au cœur du sortilège…
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