• Ô laisse éclore tes baisers...

     

    Ô laisse éclore tes baisers,

    J’en cueillerai mille pétales

    Qui, dans la brise de ton souffle,

    S’envoleront rosir nos âmes.

     

    Comme une neige sans saison,

    Tapisseront nos cœurs timides

    D’intemporelles mosaïques

    Où s’abreuvent les oasis.

     

    Du sable blanc nous fera couche,

    Sous son velours piqué d’étoiles.

    Dans le ressac, nos doux soupirs

    Dentelleront l’onde troublée.

     

    Enveloppé de ses ramures,

    Le gazouillis d’un frais ruisseau

    Orchestrera le chant des fées

    Et le ballet des libellules.

     

    Au coin du feu de nos sourires,

    La volupté pour simple voile,

    Je t’offrirai mon bel amour

    L’or du plaisir dans un écrin…

     

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  • Que voulait-il me dire ?

     

    Dans ta petite chambre

    La soirée était tiède

    Toute colorée d’ambre

    Aux senteurs de pinède

     

    La lascive cadence

    D’une brise taquine

    Entraînait dans sa danse

    La tenture opaline

     

    Ce pudique silence

    Que nous pratiquions tant

    Apprêtait d’indolence

    Ce tout dernier instant

     

    Non je n’ai pas osé

    Alors rompre le charme

    Qui plus tard s’est brisé

    Dans le trouble et les larmes

     

    D’émeraude et puis d’or

    Ce mystérieux sourire

    Qui m’accompagne encore

    Que voulait-il me dire ?

     

    C'était un douze juillet, tu t'en es allée juste vingt quatre heures plus tard... C'était il y a douze ans, je ne t'oublie pas...

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  • Comme un matin perdu...

     

    Comme un matin perdu

    Aux vallées de mon âme,

    Mes prières éperdues

    Qui ne sont que vains brames.

     

    Mes rêveries macabres

    Entichées de ténèbres,

    Ces grands espaces glabres

    Aux banquises funèbres.

     

    Lors, les houles s’abstiennent

    Et narguent le rivage,

    Leur frénésie, retiennent,

    Retardant leurs ravages.

     

    Mon bel azur s’évide

    Et des larmes de suie,

    Huileuses et impavides,

    Sur mes brumes s’essuient.

     

    Adieu ! Vous, mes passions

    Je n’ai ni chaud ni froid

    Une prémonition

    Ourlée d’un noir effroi…

     

     

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  • Il est des jours...

     

    Il est des jours, vraiment chagrins,

    Aux portes du matin,

    Ils m’attendent déjà

    Dans leurs effets de pluie.

     

    Il est des jours, vraiment sans joie,

    Qui s’en vont à la nuit,

    Bien encapuchonnés,

    Dans l’ombre de leurs larmes.

     

    Il est des jours, comme d’un sommeil,

    Sans le début d’un rêve,

    Aperçu d’un néant

    Qui voudrait exister.

     

    Il est des jours, comme de la vie,

    Évasion sans espoir

    Vers la dégringolade

    À la chute attendue…

     

     

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  • Regarder l'océan...

     

    Regarder l’océan,

    Impavide et puissant,

    Son flegme de géant,

    Charmeur et angoissant.

     

    Se laisser caresser

    Par ses brises iodées,

    Pour le voir s’effacer

    Aux effets d’une ondée.

     

    Puis sous un voile opale,

    Loin de toute bourrasque,

    Deviner le trait pâle

    D’un horizon fantasque.

     

    Goûter infiniment

    Ce parfait paysage,

    Toujours en mouvement

    Mais, malgré tout, très sage.

     

    Lors pouvoir oublier

    Nos tourments, leur cortège,

    Enfin, s’ensommeiller

    Au cœur du sortilège…

     

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