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Par Philippe Dagorne le 24 Juin 2015 à 03:40
Un soleil emballé
Qui s’émeut, chlorophylle
Et sous l’arbre étalé
L’ombre du pédophile.
Là, se noie une larme,
Dans un relent de sueur.
Le trouble, pour seule arme,
Fait de lui le tueur.
La mousse encore fraîche
Très lentement s’abreuve,
Quand l’humus un peu rêche
Vient attiser l’épreuve.
Sous la fadeur du ciel,
La parade barbare,
Effrayante et cruelle,
D’ignominie se pare.
L’infamie sans substance,
Le remords volubile,
Gravent ici leur sentence
D’un sceau indélébile.
Ni les jours ni les nuits
Ne pourront l’effacer.
Jusqu’ au bout de l’ennui,
Le mutisme angoissé.
Est-ce là une idée ?
Les oiseaux se sont tus,
Peut-être intimidés
Par l’enfant dévêtu…
Je ne souhaite aucun commentaire…
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Par Philippe Dagorne le 18 Juin 2015 à 03:50
Que meurent les soupirs,
Leurs archets sont brisés.
Ils pourront là croupir,
Anonymes, épuisés.
Se teinter des sourires
Des liesses d’autres temps,
Qui viendront se flétrir
Aux rives du néant.
Leurs toges minaudières,
Peu à peu, s’ensommeillent,
Assoiffées des lumières
D’un couchant sans soleil.
Mais déjà là s’amorce
Le ballet des regrets.
Il s’étire sans force
Au souffle des secrets.
Saignée de tout substrat,
Silencieuse, la nuit,
Bientôt effacera
Tout cafard, tout ennui…
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Par Philippe Dagorne le 14 Juin 2015 à 03:38
Ô oui, que le temps passe,
Il glisse et puis s’enfuit,
L’infidèle, il me lasse,
Qui s’échappe sans bruit.
Il se fait oxymore,
Bouffi mais efflanqué,
Me laisse mes remords
Et mes actes manqués.
S’abreuve du reflux
Quand arrive le soir.
Lors, les regrets affluent
En ultime ostensoir.
Il est déjà trop tard
Là, pour le retenir,
En faire un faux nectar,
Philtre de souvenirs.
Ô oui, que le temps passe,
Voilà quelques minutes
Conquises sur l’impasse,
Une impossible lutte…
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Par Philippe Dagorne le 12 Juin 2015 à 03:00
Plic, ploc, plic, ploc, il pleut,
Comm’ si le ciel pleurait
D’avoir quitté ce bleu
Qui enjouait le marais.
Le bel azur perdu,
Même la mer se grise,
Le suroît attendu
L’ourle de blanches frises.
Les nuages arrivés
S’imprègnent des lueurs
D’un soleil délavé
Qui s’en va voir ailleurs
Ainsi, la belle aurore
Qui ce matin brilla
N’a point offert ses ors
À ce tableau sépia
Les larmes du Ponant
Sur le vallon frileux,
Telles un air dissonant,
Plic, ploc, plic, ploc, il pleut…
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Par Philippe Dagorne le 10 Juin 2015 à 03:21
Le ciel est gris, j’ai froid.
Se pavanent les heures.
Qui invitent l’effroi
Et son voile de pleurs.
Mon cœur, las, s’est tordu
Narguant même mon corps.
Je déambule, éperdu,
Conscient, debout, encore.
Ce chagrin est trop lourd.
Il charrie mes sanglots,
Indifférent et sourd
À la fureur des flots.
Frappe déjà la nuit,
Altière, elle m’entraîne,
Délaissant son ennui
Au bourreau qui m’enchaîne.
J’ai de plus en plus froid.
Ne verrai plus l’aurore
Dorer le fil étroit
De mon chemin. Je dors…
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