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C'est au son de ma voix...
L’ampoule vacillante
Ajoutait à l’ambiance
Sa flamme tremblotante
Signant l’obsolescence
Jaunie était la feuille
Qui lui faisait paillasse
Un bureau, un fauteuil,
Leurs reflets dans la glace
Et je devinai là
La fine encre bleutée
D’un poème bien las
Dans ses vers corsetés
Quatrains désenchantés
Oubliés sur la page
Ses signes éventés
Paraissant d’un autre âge
Tel son prince charmant
Voyant qu’il sommeillait
Je saisis tendrement
Le fragile billet
C’est au son de ma voix
Qu’alors il s’éveilla
Un rappel immédiat
Vit naître mon émoi
La courte poésie
Qui s’offrait à cette heure
Brisa mon amnésie
Car j’en étais l’auteur…
©
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