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Par Philippe Dagorne le 14 Octobre 2014 à 03:21
Par un fleuve asséché
Ô frayeur ineffable
C’est mon rêve empêché
En sa route improbable
Il y neige d’ennui.
Claquent de fausses portes
Dans cette ultime nuit.
C’est celle qui m’emporte
De vieux meubles qui craquent,
Un robinet qui coule
L’éveil paranoïaque,
L’aphasie d’une ampoule,
L’écho d’un faux ressac,
Ce n’est là que mon cœur,
L’esclave de mon trac
Et de noires terreurs
Que je suis oppressé
Dans mes effets de draps,
Quelle peur insensée.
La mort me la prendra…
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Par Philippe Dagorne le 30 Septembre 2014 à 03:09
L’église est seule et nue
Sous son manteau de pierres
Et sa grille ténue
Clôt un vieux cimetière
Se projettent entêtés
De vifs reflets d’émail
Mosaïques éclatées
Au pied du grand vitrail
Fragile et guillerette
C’est l’onde d’une cloche
Qui oscille distraite
Mais qu’aucun vent n’accroche
Tintement éphémère
C’est le cœur du village
Qui bat face à la mer
Qu’ombrent de gris nuages…
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Par Philippe Dagorne le 24 Septembre 2014 à 03:27
Le vent m’a apporté
La mémoire de tes yeux
A tracé dans le ciel
Ton délicat sourire…
Ce visage si doux
Sur l’onde me regarde
Comme un frémissement
Une autre renaissance
Il se peut que ce soir
La mer un peu frileuse
Te couvre d’une cape
Aux couleurs du soleil
Je crois même vois-tu
Que la nuit qui te prit
Te confiera sublime
Aux rives de mon âme
Un brin de foin aux lèvres
C’est là que je t’attends
Reflet de ton regard
L’eau s’est faite émeraude
Lors tu seras ma reine
Gardienne de la vie
Qu’un mardi tu m’offris
Voici soixante années…
J’ai eu 60 ans le 7 septembre dernier… Merci à toi maman.
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Par Philippe Dagorne le 29 Août 2014 à 03:50
Descriptions doucereuses
D’un écrit ordinaire
Dont les rimes foireuses
Fâchent l’imaginaire
Ah ! S’il suffisait
Dans des règles contraintes
De quelques mots abstraits
Pour laisser une empreinte
Vils versificateurs
La poésie n’est pas
Au dam des précepteurs
Cet exercice là
Elle est, tout au contraire,
De l’âme la pure sève…
Aux confins du mystère,
L’unique voix du rêve…
Texte écrit sous forme de clin d’œil, volontairement contraint…
Et donc, pour moi il n’y a là aucune poésie. Vous l’aviez deviné…
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