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Groix... Nuit sur la pointe des Chats...
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La nuit laisse perler
Son froid semis d’étoiles,
La lune dévoilée
Glisse envoûtante et pâle.
Le vent, cet indiscret,
Trouble les tamaris
Ceints de leur blanc muret,
Pour tout dernier abri.
Un rempart, sur le sable,
Et puis, s’enfuit la plage,
Sous le scalp improbable
D’algues mortes ou trop sages.
De fins rochers affleurent
Traçant des ombres tristes
Sur l'estran sans chaleur
De grenat et de schiste.
La mer se fait entendre,
Puissante, presque invisible,
Continuant à descendre,
Sereine et impassible.
Sa trouble symphonie
Aux entêtants arpèges
Rend sa monotonie
Proche d’un sortilège.
Et, à l'horizon, passent
Des navires insouciants
Dont les fanaux s'effacent
Tels des astres fuyants.
Plus haut, où rien ne bouge,
Le phare imperturbable
Crache son faisceau rouge
Sur les nues insondables…
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Commentaires
bonjour Philippe,
ce que homme ordinaire ne sait pas expliquer, voici que toi le poète tu le fais et mieux encore, tu nous transporte.au delà !! c'est fascinant : !!! J’adore!!!!! monette!!
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Mercredi 25 Juillet 2018 à 22:51
Bien beau compliment que tu me fais là... Merci.
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La nuit à la Pointe des Chats pour être décrite en mots ciselés doit avoir été véçue
Au bruit des vagues de l'océan tu mèles ta voix et en musique je vis moi aussi cette promenade nocture là où les chats miaukent sous la caresse du vent
Belle soirée Philippe
Amitié Poète
Merci pour ton commentaire, je ne sais pas si ces chats-là miaulent mais je sais qu'ils griffent le flanc des bateaux qui s'aventurent trop près de la côte...