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J'ai vu bien trop de nuits...
J’ai vu bien trop de nuits
Qui battaient la campagne,
Enchaînant leur ennui
Dans un étrange bagne.
J’ai vu leurs forteresses,
Dressées sur la souffrance,
Gavant leur sécheresse,
Par les pires outrances.
J’ai vu leurs cauchemars,
Qui affûtaient des armes,
En larguant les amarres
Sur une mer de larmes.
J’ai vu leurs faux matins,
Qui jouaient aux aurores,
Gaspillant un butin
Pour des ciels de faux or.
J’ai vu leur fatuité,
Pernicieuse et malsaine,
Jusqu’à l’absurdité,
Tout simplement humaine…
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