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Juste là, quelques vers...
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En souvenir de Ben...
Juste là, quelques vers,
Alignés sur ma feuille,
Composition sévère,
De mots vêtus de deuil.
Sous le ciel qui s'ennuie,
Ils vont, tristes, en cortège,
Sans un chant, sans un bruit,
Sur leur plaine de neige.
Se suivent hésitants
Par petits groupes sombres
Et me content le temps
Qui s’enfuit telle une ombre.
Dans leurs costumes noirs,
Se tiennent, détachés,
Derrière un corbillard,
Par la brume, caché.
En ce jour presque éteint,
Ils sont là, affligés,
Et, dans leur frais matin,
Restent à jamais figés.
Ils me parlent de toi,
Mon chien, mon pauvre Ben,
Ils disent mon émoi
Et traduisent ma peine.
Toutes ces pages blanches
Que tu me vis remplir,
En ce morne dimanche,
Celle-là, tu m'inspires.
Ce poème est à toi,
Par-delà les saisons
Veille sur notre toit,
Garde encor’ la maison*…
©
* "Tu vas garder la maison" : expression que nous utilisions quand nous devions quitter un moment le domicile. Rassuré, il pouvait alors déambuler tranquillement dans toute la maison.
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Commentaires
2Anne drMardi 11 Septembre 2018 à 09:49De tout coeur avec toi!-
Mardi 11 Septembre 2018 à 10:24
Merci...
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nous sommes tristes d'apprendre le départ de Ben votre compagnon si fidèle .il mérite bien ce beau poème .il est parti rejoindre JEFF?cette fois je ne suis pas là pour lui apporter du sable rouge de Groix qu'il a parcouru maintes fois en votre compagnie..!
Oui, Christine, tout près de Jeff... Merci! Je t'embrasse.