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Nuit sur l'île de Groix...
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Au théâtre des ombres,
Étrangement fardée,
Glisse sur un ciel sombre,
La lune intimidée.
La nuit enveloppante
N'est que chuchotements
Discrète confidente
De fébriles amants.
La mer est un murmure
Et le vent, indolent,
Bruisse dans les ramures
De grands pins somnolents.
Sur sa branche douillette,
Improbable patère,
Même la vieille chouette
A préféré se taire.
Rompant l'imaginaire,
Ses douze coups sonnés,
L'horloge centenaire
Se rendort étonnée.
Et l'ambiance ouatée
Recouvre ses quartiers
Seul, l’estran déserté,
Chatoie d'éclats brouillés.
Comme surgi de l'onde,
Renaît le sortilège
D'un temps qui vagabonde,
Toupille telle neige.
Lors, il me semble entendre
Une plainte lointaine
À la fois triste et tendre
Peut-être une sirène?...
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Commentaires
Sur sa branche paterre le regard étonné de la vieille chouette s'imprime sur ma rétine
Alors que le tic tac de ll'horloge centenaire accueille les douze coups
L'atmosphère îlienne projette sur l'écran de mon imaginaire un défilé de sensations
Et c'est au chant de la sirène que je m'évade
Comme sur un métier où les fils se croisent et s'entrecroisent les mots se posent en harmonie et pour leur musique je lis et relis au son de ta voix
Quel délicieux paratge. Merci Philippe
Si le partage est délicieux, le commentaire lui, n'en est pas moins beau... Merci beaucoup.