-
Nul ne saura me dire...
Si le lecteur bleu apparaît ci-dessus, vous pourrez écouter le texte en audio
Feuilles mortes, feuilles d'or,
Fin linceul teinté d’ambre,
Essence d'autres vies
Qui jouiront de vos cendres,
Vous jonchez mon chemin.
Tels appels d'outre-tombe,
M'invitez à me joindre
À votre muet cortège,
Procession immobile,
Sous quelques chênes nus.
Frémissez quelquefois
Sous les doigts de la bise.
Aimez vous accrocher
Au bois mort de ma canne.
Suis-je déjà votre hôte ?
Il file le sentier,
Semble se dandiner
Et disparaît au loin
Sur la crête rocheuse
Qui brave l’océan.
Sur le trait d'horizon,
Le ciel est lumineux,
Sa possible espérance
Se joue de lourds nuages
Pourtant vêtus de deuil.
Nul ne saura me dire
Au jour du grand voyage,
Toutes amarres larguées,
S'il est encore une île
Où je pourrai rêver...
©
-
Commentaires
Beau poème où les feuilles du chemin se sont données la nervure pour former les mots
Ont donné la nervure pour qu'après elles l'humus redonne la vie aux feuilles de verdure
S'accrochent aux branches des arbres pour orner ton chemin où les oiseaux s'égosilleront
Chanteront les mots offerts au Printemps en poésie Que chaque recueil partagé fera vivre
Ou revivre le Poète de Groix sur son île ou sur une île nichée au creux du croissant de lune.
Les yeux levés sur l'horizon où la lumière illumine ton ciel accroche la flamme de l'espérance
Beau poème en partage Philippe
Amitié Poète
Merci beaucoup pour ce commentaire très personnel et teinté d'une autre espérance. Le partage des mots du poète même longtemps après son départ est peut-être aussi une forme de continuité spirituelle...