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Vêtu comme un dimanche,
C’est un voile d’été
Qui, sur son aile blanche,
M’a soudain emporté.
Il m’a parlé d’un songe,
D’une île merveilleuse,
Dont les rives s’allongent
En plages langoureuses.
Il m’a chanté la brise,
Quand dansent les nuages,
Qui dessinent des frises
Sur l’océan bien sage.
Il m’a conté les fleurs
Du charmant bout de terre
Ancré tel un veilleur
Sous le doux Finistère.
Il m’a soufflé l’émoi
Qui inonde les cœurs.
Quand je parle de Groix,
J’entrevois le bonheur…
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La pluie est fine et fraîche,
Un boum boum de timbale,
Dans ma poitrine sèche,
C’est mon cœur qui s’emballe.
Mon âme, sans contraste,
Sur le chemin, tâtonne,
En mendiante trop chaste,
Dans ses effets d’automne.
Lors, le chagrin menace,
Comme sombre risée
Envahissant pugnace
Une mer ardoisée.
Et le souffle inconstant,
D’un étrange suroît,
Trouve juste le temps
D’attiser mon émoi.
Ce dimanche félon,
Aux fragrances traîtresses,
S’est revêtu de plomb.
Je ne suis que tristesse…
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Ô laisse éclore tes baisers,
J’en cueillerai mille pétales
Qui, dans la brise de ton souffle,
S’envoleront rosir nos âmes.
Comme une neige sans saison,
Tapisseront nos cœurs timides
D’intemporelles mosaïques
Où s’abreuvent les oasis.
Du sable blanc nous fera couche,
Sous son velours piqué d’étoiles.
Dans le ressac, nos doux soupirs
Dentelleront l’onde troublée.
Enveloppé de ses ramures,
Le gazouillis d’un frais ruisseau
Orchestrera le chant des fées
Et le ballet des libellules.
Au coin du feu de nos sourires,
La volupté pour simple voile,
Je t’offrirai mon bel amour
L’or du plaisir dans un écrin…
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Dans ta petite chambre
La soirée était tiède
Toute colorée d’ambre
Aux senteurs de pinède
La lascive cadence
D’une brise taquine
Entraînait dans sa danse
La tenture opaline
Ce pudique silence
Que nous pratiquions tant
Apprêtait d’indolence
Ce tout dernier instant
Non je n’ai pas osé
Alors rompre le charme
Qui plus tard s’est brisé
Dans le trouble et les larmes
D’émeraude et puis d’or
Ce mystérieux sourire
Qui m’accompagne encore
Que voulait-il me dire ?
C'était un douze juillet, tu t'en es allée juste vingt quatre heures plus tard... C'était il y a douze ans, je ne t'oublie pas...
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Un soleil sans envie
Dévoile dans le ciel,
Évanescent lavis,
Son éventail de miel.
Venue de ses confins,
Une brise distraite
Élabore un parfum
Aux essences secrètes.
Nonchalante, la mer,
Ébroue ses blancs jupons,
Telle vieille grand-mère,
Aux airs d’un orphéon.
Majestueux et hâbleurs,
De leur vol impassible
Des goélands râleurs,
Écrivent l’indicible.
Cette exquise marine,
Éden des récurrences,
Sans cesse nous serine
L’énigme où, tout commence…
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