• Quand je parle de Groix...

     

    Vêtu comme un dimanche,

    C’est un voile d’été

    Qui, sur son aile blanche,

    M’a soudain emporté.

     

    Il m’a parlé d’un songe,

    D’une île merveilleuse,

    Dont les rives s’allongent

    En plages langoureuses.

     

    Il m’a chanté la brise,

    Quand dansent les nuages,

    Qui dessinent des frises

    Sur l’océan bien sage.

     

    Il m’a conté les fleurs

    Du charmant bout de terre

    Ancré tel un veilleur

    Sous le doux Finistère.

     

    Il m’a soufflé l’émoi

    Qui inonde les cœurs.

    Quand je parle de Groix,

    J’entrevois le bonheur…

     

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  • Un boum boum de timbale...

     

    La pluie est fine et fraîche,

    Un boum boum de timbale,

    Dans ma poitrine sèche,

    C’est mon cœur qui s’emballe.

     

    Mon âme, sans contraste,

    Sur le chemin, tâtonne,

    En mendiante trop chaste,

    Dans ses effets d’automne.

     

    Lors, le chagrin menace,

    Comme sombre risée

    Envahissant pugnace

    Une mer ardoisée.

     

    Et le souffle inconstant,

    D’un étrange suroît,

    Trouve juste le temps

    D’attiser mon émoi.

     

    Ce dimanche félon,

    Aux fragrances traîtresses,

    S’est revêtu de plomb.

    Je ne suis que tristesse…

     

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  • Ô laisse éclore tes baisers...

     

    Ô laisse éclore tes baisers,

    J’en cueillerai mille pétales

    Qui, dans la brise de ton souffle,

    S’envoleront rosir nos âmes.

     

    Comme une neige sans saison,

    Tapisseront nos cœurs timides

    D’intemporelles mosaïques

    Où s’abreuvent les oasis.

     

    Du sable blanc nous fera couche,

    Sous son velours piqué d’étoiles.

    Dans le ressac, nos doux soupirs

    Dentelleront l’onde troublée.

     

    Enveloppé de ses ramures,

    Le gazouillis d’un frais ruisseau

    Orchestrera le chant des fées

    Et le ballet des libellules.

     

    Au coin du feu de nos sourires,

    La volupté pour simple voile,

    Je t’offrirai mon bel amour

    L’or du plaisir dans un écrin…

     

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  • Que voulait-il me dire ?

     

    Dans ta petite chambre

    La soirée était tiède

    Toute colorée d’ambre

    Aux senteurs de pinède

     

    La lascive cadence

    D’une brise taquine

    Entraînait dans sa danse

    La tenture opaline

     

    Ce pudique silence

    Que nous pratiquions tant

    Apprêtait d’indolence

    Ce tout dernier instant

     

    Non je n’ai pas osé

    Alors rompre le charme

    Qui plus tard s’est brisé

    Dans le trouble et les larmes

     

    D’émeraude et puis d’or

    Ce mystérieux sourire

    Qui m’accompagne encore

    Que voulait-il me dire ?

     

    C'était un douze juillet, tu t'en es allée juste vingt quatre heures plus tard... C'était il y a douze ans, je ne t'oublie pas...

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  • Groix... Cette exquise marine...

     

    Un soleil sans envie

    Dévoile dans le ciel,

    Évanescent lavis,

    Son éventail de miel.

     

    Venue de ses confins,

    Une brise distraite

    Élabore un parfum

    Aux essences secrètes.

     

    Nonchalante, la mer,

    Ébroue ses blancs jupons,

    Telle vieille grand-mère,

    Aux airs d’un orphéon.

     

    Majestueux et hâbleurs,

    De leur vol impassible

    Des goélands râleurs,

    Écrivent l’indicible.

     

    Cette exquise marine,

    Éden des récurrences,

    Sans cesse nous serine 

    L’énigme où, tout commence…

     

     

     

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