• Groix... La nuit frappe à la porte...

     

    Le ciel s’est abreuvé

    De l’or des grands ajoncs,

    En tenture avivée

    Aux pinceaux des surgeons.

     

    Bascule arachnéenne,

    Crépuscule embrumé,

    Tu caresses Pen Men

    Dont l’œil s’est allumé.

     

    Étrange vernissage,

    Dans ses plus beaux atours,

    La mer s’est faite sage

    Et se teinte à son tour.

     

    La falaise s’éclaire

    Une dernière fois,

    Fantaisie capillaire

    Des algues, quelquefois.

     

    Les silhouettes noires

    Qu’un doux zéphyr emporte,

    Derniers oiseaux du soir,

    La nuit frappe à la porte…

     

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  • L'ombre de ton regard...

     

    Je foulai sur la plage

    L’ombre de ton regard

    Une haleine salée

    Me vint en souvenir

     

    Tu avais pris mon âme

    Un vieux jour tout crachin

    Le murmure du ciel

    En secret me le dit

     

    Lors je crus reconnaître

    Ta si fine écriture

    Elle brodait le vent

    Le soleil s’en méprit

     

    La brise un peu volage

    Agaçait les gréements

    Des images glacées

    M’apprirent tes regrets

     

    L’horloge somnolait

    Avare de son temps

    Je crus pouvoir m’y perdre

    M’aurais-tu attendu ?

     

    Mais le soir vint trop vite

    Ce froid voleur d’espoir

    Avant que je n’espère

                                  Tu en mouchas la flamme...                                     

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  • Tourbillonnent pétales...

     

    Tourbillonnent pétales

    D’espérances joyeuses

    Au vent de l’inconscience

    D’un printemps avorté

     

    J’ai dépouillé l’azur

    Des mille et une lettres

    Que tu pensais m’écrire

    Et que je n’ai pas lues

     

    Tourbillonnent pétales

    De secrets chuchotés

    Aux brises océanes

    D’un été empêché

     

    J’ai attrapé la lune

    Entre pouce et index

    Afin qu’elle y allume

    L’ombre de ton sourire

     

    Tourbillonnent pétales

    D’indicibles désirs

    Au souffle des baisers

    D’un automne oublié

     

    J’ai capturé le temps

    Dans un vieux sablier

    Mais le sable insolent

    S’est montré impatient

     

    Tourbillonnent flocons

    D’ultimes réconforts

    Aux bises déjà aigres

    D’un hiver annoncé…

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  • Groix... M'est restée cette image...

     

    M’est restée cette image

    Ses couleurs, un décor

    Une ambiance bien sage

    L’horizon drapé d’or

     

    Le ballet de la mer

    Aux nuances turquoise

    Dentelles éphémères

    De vagues qui pavoisent

     

    La simple poésie

    Des mouettes qui se grisent

    La pointe des Saisies

    En longue dague grise

     

    Un léger courant d’air

    Qui répand les fragrances

    D’une brise solaire

    Barbouillée de garance

     

    Enfin je me rappelle

    Ce crépuscule rare

    Sous l’emprise irréelle

    De la toge du soir…

     

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  • Groix... Le souffle de leurs mots...

     

    Une petite plume

    Déposée sur une âme

    Un baiser de lutin

    Délicat et timide

     

    Les larmes du bonheur

    Caracolant joyeuses

    Pour conjurer la peine

    Qui sur le seuil épie

     

    L’évanescente brume

    Vient apprêter les roses

    Ajoutant à leur robe

    Des perles inconnues

     

    À moins que ce ne soit

    Le voile des embruns

    Que la mer abandonne

    Au doux soir de ses noces

     

    Le souffle de leurs mots

    Ô tendre farandole

    Presse-toi de t’y joindre

    Pour tutoyer l’émoi…

     

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