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Cette ligne de brume
Est pareille à l’ennui,
Froide comme amertume,
Accouchée de la nuit.
Occulte l’horizon
Et se fond dans le ciel
Elle est là, sans saison
Éthérée, irréelle.
Semble s’être assouvie
De trop timides brises
Nous offre ce lavis
À dominante grise.
Mystérieux ectoplasme,
Elle glisse sur l’onde
En étrange fantasme
Accomplissant sa ronde.
Les oiseaux silencieux
Ne s’y sont pas trompés
Sur la jetée, soucieux,
Ils se sont regroupés.
Même la plage nue
N’ose plus se couvrir
D’un goémon venu
Sur le sable mourir…
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Une aurore insouciante
Avait blondi le port
De cette aura brillante
Qui s’illumine d’or.
Mais le matin venu
Se montra plus timide
Quand l’azur soutenu
Se fit lors moins limpide.
Sous des vents délétères,
Une touffeur étrange
Enveloppa la terre
D’un crêpe presque orange.
Le ciel bleu éprouvé
Déjà s’était voilé
D’un tulle délavé
Aux fragrances salées.
L’ouest s’était masqué
D’une voilette noire
Et l’orage embusqué
N’attendait que le soir.
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Une tendre caresse,
Le baiser d’une plume,
Ô profonde allégresse
Qui en mon cœur s’allume.
L’esprit de douces brises,
Enivrées de fragrances
Distillées sous l’emprise
De leurs folles errances.
Puis l’écho éphémère
D’une aubade irréelle,
C’est devant moi, la mer
Qui épouse le ciel.
L’île porte ce voile
Qui sied aux épousailles
Et sa nuée d’étoiles
Brille comme médailles.
Une nuit amnésique,
Où tout n’est plus que fête,
Bruissent mille musiques
En harmonie parfaite…
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Un zéphyr doux et tendre
Caresse la bruyère
Et paraît s’y répandre
Sous de pâles lumières.
Une brise d’été
Que nous souffle la mer,
Sans cesse répétée
Mais pourtant éphémère.
Ce petit vent distrait
Un tantinet rieur
Par ses baisers discrets
Se fait ensorceleur.
Son haleine fleurée
De pétales en offrande,
Bien qu’à peine effleurée,
Vient enivrer la lande.
Lors, les rives de l’île,
Aux couleurs extatiques,
Prennent les tons subtils
D’un jardin exotique…
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Un couchant ineffable
S’abreuvait de vermeil,
Étendu sur le sable,
Je n’avais pas sommeil.
La nuit, belle gitane,
Est venue me border,
Et la brise océane
Ne s’est pas attardée.
Vision arachnéenne,
À la frivole toile,
Son fin voile d’ébène
S’est constellé d’étoiles.
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Des plaintes volatiles,
La mer juste froissée,
Des fragrances subtiles,
Ont voulu me bercer.
Même un rêve impatient
Se tenait en éveil
Mais moi, décidément,
Je n’avais pas sommeil.
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