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Prière à une maman trop tôt disparue...
Je t’en prie laisse-moi :
L’esquisse d’un baiser
Et son souffle salé,
Comme une brise tiède,
Venue de cette mer
Dont se nourrit ton cœur.
Je t’en prie laisse-moi :
Ces prairies constellées
De rivières d’étoiles,
Elles viendront sertir
Le velours d’un regard,
Qu’un jour, tu me portas.
Je t’en prie laisse-moi :
Plus de mille soleils,
Incendie attendu,
À l’aune du bonheur,
Sous l’ombre volatile
D’un improbable signe.
Je t’en prie laisse-moi :
L’âme de ton sourire,
Cette espérance folle
Qui sied aux retrouvailles,
Leur attente chantant
Les plus exquis instants…
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C’est la pluie qui se drape
De flèches cristallines
Qui, très tendrement frappent
L’étendue opaline.
Ô ce bel instrument
Dont l’infini clavier
Offre son dénuement
À la brise conviée.
Et le ciel lui fait scène,
Capitonné de gris,
Assombrissant à peine,
Ma longue flânerie.
Les aigrettes fragiles
Amignonnent l’estran
De leur envol habile,
Tel baiser effleurant.
Les cormorans plus sages
Hérissent la balise,
D’un étonnant tissage
Traçant obscure frise.
Paresseux est le temps,
Peut-être contrarié.
Cet étrange printemps
Semble s’être oublié…
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Les ombres du passé
Se mêlent et s’entremêlent
En écume glacée
Qui à moi, se rappelle.
Se vêtent des instants
D’un calme crépuscule,
Dans cet air contrastant
Où les brises basculent.
La mer se fait conteuse
Et vient baigner mes peurs,
Puissante et enjôleuse,
Dans ses attraits trompeurs.
L’approche de la nuit
Me dispute mes rêves.
J’y découvre l’ennui
Quand s’efface la grève.
Les ombres du passé
Lors, sauront se terrer,
Silhouettes angoissées
Continuant à errer…
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De hautes et froides lames,
Les vagues du cynisme
Éclaboussent mon âme,
Sans le moindre d’altruisme.
De viols en Centrafrique,
En longues marches blanches,
C’est bien la pompe à fric
Qui tient ici le manche.
Ah ! Les réseaux sociaux
Où l’on dit que l’on aime,
À coups de mots partiaux,
De bobards que l’on sème.
Un tout dernier selfie,
Un ultime S.M.S,
Simples minauderies,
Sans aucune tendresse.
Où sont-ils les Charlie
De ce mois de Janvier ?
C’est la xénophobie
Qui lors, les fit marcher.
Et la grosse Marine,
Patronne du F.N,
Chaque jour nous serine
Incompétence et haine.
Quant aux petits valets
De la haute finance,
Dans le plus grand secret,
Ils affament la France.
Mais cette pauvre France
N’est vraiment pas grand-chose,
Juste une Suffisance,
Pour nourrir nos névroses.
Le monde, lui s’en fout,
Égoïste et cupide
Mais, pour les peuples, au bout,
La misère, intrépide…
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Pauvres rides obstinées,
Tristes lits de nos larmes,
Que de maux burinés
Dans ces vallées sans charme.
Flétrie devient la peau
Brûlée par le soleil,
Un désert sans repos,
Aride et sans réveil.
Des ans voilà l'outrage,
Pourquoi me faire croire
Que la vieillesse est sage?
Elle est le désespoir.
Année après année,
Les corps se ratatinent
En êtres surannés
Que le temps assassine.Je sème, je le sais
Bien étrange torpeur,
Dont ces quatrains essaient
D'exorciser la peur…©
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