• Chambre 119...

     

    Le temps était si beau,

    Je ne peux l’oublier,

    Cette chambre anonyme,

    Baignée par le soleil

    Et sa porte entrouverte.

    Tu venais de sortir,

    J’aurais pourtant voulu

    Une dernière fois

    Te saluer encore.

    Mais, très discrètement,

    Avant que je n’arrive,

    Toi, tu appareillais…

     

    Ce funeste dix mai,

    Je ne peux l’oublier,

    Pourtant les années passent.

    Je revois cependant

    Ton vieux corps supplicié

    À tout jamais figé.

    J’aime ici à penser,

    Que ton âme enfin libre,

    Nous assiste depuis,

    Petit fils retrouvé,

    Maman à tes côtés,

    Heureux, qui m’attendez…

     

    Sept années écoulées,

    Je ne peux t’oublier.

    Douloureuses souvent,

    Barbouillées quelquefois,

    Je les sais qui se traînent.

    Combien d’autres m’attendent ?

    Elles seront pluvieuses,

    Même si ce dix mai

    Le ciel était radieux.

    Un printemps explosait

    Chants d’oiseaux, jolies fleurs,

    Comme un signe d’espoir…

     

                                              ©Ph Dagorne


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  • La crique et le chemin...

     

    Les herbes folles dansent

    Tout le long du chemin.

    Des fleurs, en abondance,

    Mêlant or et carmin

    Ourlent son fin parcours.

    Croyez-vous qu’il se presse ?

    Non, jamais il ne court.

    Il s’en va, sans paresse.

     

    Un chemin, parchemin,

    Où s’inscrivent nos pas

    Mais, qui déjà demain,

    Ces traces, effacera.

    Un sentier, une sente,

    Entre deux gris rochers

    Puis, une grande pente,

    Il s’y fera tranchée.

     

    Lors il repartira

    Batifoler un peu,

    Enfin, il se perdra

    Dans le sable râpeux

    D’une crique sauvage

    Qui se dore lovée,

    Toute nue et bien sage,

    Le chemin l’a trouvée…

     

                                             ©Ph Dagorne


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  • Ô oui ! Dansez !

    Allez! Danse la mer,

    Je te vois, gourgandine,

    Tournoyer aux figures

    Que t'impose le vent.

    Je vois même voler

    Tes jupons de dentelles

    Qui s’imprègnent un instant

    Aux rayons du soleil.

    Tu constelles le ciel.

     

    Ô oui ! Danse le vent,

    En ce temps suspendu,

    Là, vous êtes les seuls

    À caresser légers

    L'ocre de la piste.

    Quelle étrange musique

    Vous offre ainsi son rythme

    Juste parfois ponctué

    Du vivat des oiseaux ?

     

    Rien que pour moi, dansez !

    Au froufrou délicat

    D’oyats dodelinants.

    Ils semblent ici flotter

    Au tempo de l’aubade

    Éole et l'océan,

    En ce soir ordinaire,

    Loin des bruits domestiques,

    Vont à la nuit s'aimer…

                                                ©Ph Dagorne

     

     


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  • Prière à l'Utopie...

     

    Fragrances d’allégresse

    Au vent de la raison

    Enivrez les esprits

    De tous les vas-t-en guerre

    Et soufflez leurs frontières

     

    Le chant des aubes froides

    Portera les étoiles

    Au zénith de l’espoir

    Et la voûte du ciel

    Éclaboussée de feux

    Éclairera sans fin

    Nos fêtes planétaires

     

    Ce n’est plus le soleil

    Qui nous réchauffera

    Mais la fraternité

    Entre tous les humains

    L’amitié, le partage,

    La solidarité

    Lors l’unique cadence

    Qui nous fera marcher

    Sera les pulsations

    De nos cœurs apaisés

     

    Une vie c’est si peu

    Alors partageons-la

    D’abord à nous aimer

    Puis à nous entraider

     

     

                              ©Ph Dagorne


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  • Locmaria... Fantaisie amoureuse.

     

    La brise de suet

    Vint tôt matin fleurir

    De discrets courants d’air.

     

    La rue s’y parfuma,

    Telle vieille coquette

    Et descendit enjouée

    Vers le port endormi.

     

    Même ses bancs de bois,

    Qui contemplaient distraits

    L’ascension du soleil,

    Étaient là désertés

     

    La plage, en forme d’arc,

    Semblait se prélasser,

    Très heureuse à cette heure

    De n’être plus léchée

    Par quelques vaguelettes

    Un tantinet fouineuses.

     

    Lors, les barques présentes,

    Inclinées sur la grève,

    Rêvassaient, paresseuses,

    Aux jours de belles pêches

     

    Qu’advint-il mes amis

    Quand la rue pomponnée

    Rencontra le vieux port ?

    Sous le sceau du secret,

    Deux mouettes me l’ont dit.

     

    Une chose est certaine,

    Il se dit que depuis,

    La gracieuse ruelle

    Porte le nom du port…

     

     

                                             ©Ph Dagorne


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