• Locmaria... Fantaisie amoureuse.

     

    La brise de suet

    Vint tôt matin fleurir

    De discrets courants d’air.

     

    La rue s’y parfuma,

    Telle vieille coquette

    Et descendit enjouée

    Vers le port endormi.

     

    Même ses bancs de bois,

    Qui contemplaient distraits

    L’ascension du soleil,

    Étaient là désertés

     

    La plage, en forme d’arc,

    Semblait se prélasser,

    Très heureuse à cette heure

    De n’être plus léchée

    Par quelques vaguelettes

    Un tantinet fouineuses.

     

    Lors, les barques présentes,

    Inclinées sur la grève,

    Rêvassaient, paresseuses,

    Aux jours de belles pêches

     

    Qu’advint-il mes amis

    Quand la rue pomponnée

    Rencontra le vieux port ?

    Sous le sceau du secret,

    Deux mouettes me l’ont dit.

     

    Une chose est certaine,

    Il se dit que depuis,

    La gracieuse ruelle

    Porte le nom du port…

     

     

                                             ©Ph Dagorne


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  • Agnosticisme...

     

    Le ciel intensément,

    Pareil à une image,

    Quand son bleu firmament

    D’ici, semble si sage.

     

    L’infini de sa voûte

    M’interpelle, insensible,

    Le soleil s’y ajoute

    Radieux, indéfectible.

     

    Candide postulat,

    Sur la mer fleurée d’ambre,

    Est-ce là l’au-delà,

    Voire son antichambre ?

     

    Je ne suis pas crédule

    Et me plais à railler

    Tous les jougs ridicules

    Des sectes* dévoyées

     

    Mais la foi, son essence,

    Sans cesse me tourmentent,

    Vaine quête de sens

    D’une âme mécréante ?

           ©Ph Dagorne


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  • Nessie...

     

    Ô Nessie, tes pupilles,

    Mystérieuses et profondes,

    Quelle âme s’y abrite ?

    Sa force m’interpelle,

    Que veut-elle me dire ?

     

    Tu sais tous mes secrets,

    Mes chagrins, mes douleurs,

    Mais aussi, mes bonheurs.

    Toute en ronronnements,

    La nuit, tu me rassures,

    La nuit, tu me consoles,

    Quand sur moi, tu te colles.

     

    Et quand à mon bureau,

    Appliqué, je rédige,

    Tu n’es jamais très loin.

    Derrière mon écran

    Ou couchée à mes pieds

    Que dis-tu de mes mots,

    Que dis-tu de mes vers ?

     

    Ô Nessie, tes pupilles,

    Ténébreuses et mutiques,

    Se peut-il que ton âme

    Vienne frôler la mienne ?

    Moi je pense que oui…

     

        Pour Delphine, sa Docteure préférée.

                ©Ph Dagorne

     


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  • Enfin ! Émotions de printemps...

     

    Le printemps s’est assis

    Au pied du cerisier

    Et non loin sur un tronc

    Mon ami le pic vert

    Fait un bruit de mitraille

    Le coucou m’interpelle

    Nargue mes poches vides

    Je n’y ai pas de pièce

    Et son chant mécanique

    Ne m’enrichira pas

    Quant aux autres oiseaux

    Insouciants ils papotent

     

    La brise est capricieuse

    Insatisfaite encore

    De n’être pas plus tiède

    Le soleil auréole

    Sans doute par pudeur

    Se dissimule un peu

    Avant de se coucher

    Ses effets au ponant

    Éclaboussent le bois

    D’un dais d’or et de sang

    Fin de jour suspendue

    Il fera beau demain

     

                       ©Ph Dagorne


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  • Il se fait tard... 25 mois

    Crédit photo : Martine le Pévédic

                        Montage personnel

    Il se fait tard Doudou

    Déjà la nuit progresse

    Encore ensanglanté

    L’horizon s’enténèbre  

    L’océan s’y confond

     

    Il se fait tard mon fils

    Pourquoi ne viens-tu pas

    Quelque temps t’abriter

     Et surtout me conter

    Ton étonnant voyage

     

    Je ne veux surtout pas

    Que tu attrapes froid

    Le fond de l’air est frais

    Tu es sans doute loin

    Loin de nos errements

     

    Le temps fut-il clément

    Et la mer bienveillante

    Qui as-tu rencontré

    Souffle-moi le Secret

    Celui de l’autre rive

     

     

    Bientôt viendra mon tour

    Parfois je le quémande

    Mais est-ce raisonnable

    Quand des proches sincères

    M’espèrent encore un peu

     

    Lors viens juste un instant

    Toi seul peux me narrer

    Ce lieu irrévélé

    Où des amis me disent

    Qu’il est un paradis

     

    Pourquoi ce voile noir

    En tenture funèbre

    Pourquoi cet inconnu

    Cet ailleurs sans retour

    Peut-être le néant

                                   ©Ph Dagorne

     

     


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