•  

    Caracolent ses nuits

    Sous les lampions stoïques

    Qu’un vent d’été distrait

    Brosse de son haleine

    Et son souffle s’abreuve

    Aux festives fragrances

    De houblon et de malt

    De grillades et de crêpes

     

    Les allées débobinent

    Leurs files de fêtards

    Noctambules éblouis

    Aux échos des flonflons

    D’autres dansent là-bas

    Appliqués à leurs pas

    Un sourire béat

    Ou les yeux dans le vague

     

    La fête est dans la ville

    Et la ville est en fête

    L’Interceltique sonne

    S’enthousiasment les cœurs

    Quand mille mélodies

    Peu à peu les unissent

    En ces temps tourmentés

    Peut naître une espérance

                                        ©Ph Dagorne

     

     


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  • Groix... C’est l’agonie d’un soir...

     

    C’est l’agonie d’un soir

    Qui jette sur la mer

    Les fleurs d’un reposoir,

    Les feux d’une chimère.

     

    Un crépuscule pâle

    Qui retient sans allant

    Les doux reflets d’opale

    Du jour capitulant.

     

    La nuit, bien qu’invisible,

    Lâche déjà ses brises.

    Des parfums indicibles

    Marquent là son emprise.

     

    Des mouettes attardées

    Dessinent, un court instant,

    Les formes évidées

    D’un message inconstant.

     

    Le soleil s’est couché

    Laissant cette clarté

    Qui lors, semble lécher

    Un ciel juste ouaté…

     

    ©                         

     


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  • Groix... S'élèvent éphémères...

     

    S’élèvent éphémères

    Ces brumes inspirées

    Qui barbouillent la mer

    De leurs voiles éthérés.

     

    Lors, la magie s’installe

    Dans son tiède silence

    Revêtant l’onde étale

    De troublantes essences.

     

    Les couleurs s’aquarellent,

    Mêlent l’ocre et l’azur,

    Vision intemporelle

    Que frise la verdure.

     

    Le chemin, arboré,

    S’entrouvre, linéaire,

    Tel le porche fleuré

    D’un vivant sanctuaire.

     

    Seule, une brise inquiète

    Frissonne par instant.

    Et tutoie la palette

    Du vieux peintre du temps.

     

    ©                         

     


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  • Groix... La mer câline l’île...

     

    Il attend, patiemment,

    Sur le bord de la grève,

    L’océan, mollement,

    Me dépose ses rêves.

     

    Dans des reflets de jade,

    A délaissé la nuit

    Pour une aurore fade,

    Cette aube qui s’ennuie.

     

    Sous le ciel qui s’allume,

    S’est simplement vêtu

    D’une coquette brume

    Qui le couvre, têtue.

     

    La belle nappe claire,

    Que la côte lui dresse,

    Paisiblement s’éclaire,

    Noble et enchanteresse.

     

    Puis, le nordet emmène

    Quelques mouettes rieuses,

    Quelle envoûtante scène,

    Indicible et radieuse.

     

    Juste un doux friselis,

    La mer câline l’île

    Son tendre gazouillis

    S’envole là, subtil…

     

    ©                         


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  • Groix... Une étrange atonie...

     

    Un soleil explosé,

    Sur une mer absente

    Aux reliefs irisés,

    Entame sa descente.

     

    L’horizon barbouillé

    Ne saigne pas encore.

    Ses brumes gribouillées

    Ouatent un gris décor.

     

    Et ce n’est pas la brise

    Qui s’essouffle fragile

    Sur la lande soumise

    Qui ranimera l’île.

     

    La nuit, beaucoup moins sage,

    Invitera troublée

    Quelque pédant orage

    Pour alors l’accabler.

     

    C’est la lente agonie

    D’une journée d’automne,

    Une étrange atonie,

    En mon vieux cœur, résonne…

     

    ©                         


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