• Groix... Retour de pêche...

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    Sur le ciel, quatre voiles,

    Quatre jolis pétales,

    Faits de vent et de toile

    Sur une mer étale.

     

    Se dandine indolent,

    Sous l'azur cotonneux, 

    Le thonier nonchalant 

    Filant là, quelques nœuds. 

     

    L'océan lui murmure 

    De sa houle tranquille, 

    Un secret, un augure, 

    Que lui a soufflé l'île. 

     

    Suivent des oiseaux blancs

    Attirés par sa pêche,

    Nuée de goélands 

    Aux cris durs et revêches.

     

    Tout là-haut, le soleil,

    En bel artificier,

    Inonde sans pareil,

    De feux, l’onde brouillée.

     

    Fortune révélée,

    Ce soir, le fier voilier,

    Toutes voiles affalées

    Aura le port rallié…

     

     ©       


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  • Groix... Le souffle du printemps...

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     Le souffle du printemps 

    Exhale ses parfums.

    Attendu trop longtemps,

    Il nous réchauffe  enfin.

     

    Fascinant sortilège,

    Que son ballet fantasque,

    Quand flottent comme neige

    Pétales en bourrasques.

     

    Des chants acidulés

    Montent tels des murmures,

    Le ciel immaculé,

    Radieux, se peint d'azur.

     

    Les couleurs colombines 

    D'un vallon qui s'éveille,

    Tutoient et illuminent

    La mer sous le soleil.

     

    Lors, la brise indiscrète,

    D'humeur primesautière, 

    Maladroite et distraite,

    Virevolte, légère.

     

    Elle se joue taquine 

    Des voiles hauturières 

    D'une vieille bisquine 

    Croisant, au large, altière...

     

    Marine floraison,

    Elle descend du nord,

    Glisse sur l'horizon,

    Mes rêves sont à bord...

     

    ©        


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  • Groix... L'aquarelle...

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    Dans sa tiède indolence,

    S'en est allée la nuit.

    Tout n'est plus que silence 

    Et la brise s'ennuie.

     

    Le soleil somnolent, 

    Flambeau de flammes frêles, 

    Entame, rutilant,

    Une fraîche aquarelle.

     

    Il invite la mer

    À noyer ses couleurs

    Pour que ses tons primaires

    S’envoûtent de pâleur.

     

    Quand le port dort encore,

    Sur les vieux toits d’ardoise,

    Les jaunes se font ors

    Et les bleus s’enturquoisent

     

    Séchés par le vent d’est,

    Imperceptiblement,

    Sur la feuille céleste,

    Se fixent les pigments

     

    Quelques nuages blancs

    Brossent l’œuvre achevée,

    Assis sur mon vieux banc,

    Je me prends à rêver…

     

    ©                         

     Pour Martine dont les pinceaux rivalisent avec mon soleil matinal...


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  • Groix... C'est un jour sans éclat...

     

    Une langue de brume,

    Comme voile qui glisse

    Et se mêle à l'écume 

    En discrète pelisse.

     

    Une lumière pâle 

    Qui pigmente la mer

    D'un camaïeu d'opale

    Aux reflets éphémères. 

     

    Il n'y eut pas d'aurore,

    Magique et théâtrale,

    Inondée de ses ors

    Aux essences astrales. 

     

    Un soleil apeuré,

    Pour juste barbouiller

    La plage décorée 

    D'algues éparpillées. 

     

    S'évanouissent les ombres

    Sur la dune incolore

    Où des taches plus sombres

    Y révèlent la flore. 

     

    Non, vous ne verrez pas

    De grandiose couchant,

    Annonçant le trépas 

    Des soirées de printemps.

     

    C'est un jour sans éclat,

    Sous son ciel incertain 

    Un peu morne, un peu las

    Teinté d'encre et d'étain…

     

     

    ©                         

     

     


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