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Ce ciel me semble las...
Ce ciel me semble las
Fatigué de pleurer
Le pâle distillat
Des matins demeurés.
Il embrasse la terre
De ses lèvres humides,
Cet impalpable éther
Des amants trop timides.
L’océan s’y confond,
Enrubanné de brumes
Tel un moite plafond
Qu’aucun soleil n’allume.
La brise s’en imprègne
Délaissant ses élans
Sans qu’un souffle ne daigne
Porter les goélands.
Le silence est de mise
Ou alors se susurre
L’inavouable hantise
De mortelles blessures…
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Commentaires
bonjour Philippe
je viens de te !!!quand on est extrêmement sensible aux atmosphères, je pense que les éléments peuvent nous influencer parfois. Nous exalter dans le sentiment ressenti (qu'il soit positif ou négatif) en l'amplifiant. merci Philippe bonne journée monette
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bonjour Philippe
De beaux mots,,que tu compose avec ta plume et le résultat est magique.tu les dis d'une façon tellement fluide dans la forme et surtout viscérale dans le fond que ça m'a profondément touché et de la j’entends le chant triste de la pluie trempé par un doigt dans toutes ces larmes !!! c'est si beau merci poète monette
Merci Monette, il semblerait que le ciel ait voulu se matin se mettre au diapason de ma publication pourtant programmée à l'avance.
Maintenant, j'ai toujours trouvé que ces panoramas étaient d'une poésie rare... Le ressac de la mer posé sur un silence que l'on croirait ouaté. De temps en temps, une ponctuation volatile et le très léger pizzicato des larmes qui tombent, de feuille en feuille jusqu'à la bruyère luisante de chagrin.