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Chambre 119...
Le temps était si beau,
Je ne peux l’oublier,
Cette chambre anonyme,
Baignée par le soleil
Et sa porte entrouverte.
Tu venais de sortir,
J’aurais pourtant voulu
Une dernière fois
Te saluer encore.
Mais, très discrètement,
Avant que je n’arrive,
Toi, tu appareillais…
Ce funeste dix mai,
Je ne peux l’oublier,
Pourtant les années passent.
Je revois cependant
Ton vieux corps supplicié
À tout jamais figé.
J’aime ici à penser,
Que ton âme enfin libre,
Nous assiste depuis,
Petit fils retrouvé,
Maman à tes côtés,
Heureux, qui m’attendez…
Sept années écoulées,
Je ne peux t’oublier.
Douloureuses souvent,
Barbouillées quelquefois,
Je les sais qui se traînent.
Combien d’autres m’attendent ?
Elles seront pluvieuses,
Même si ce dix mai
Le ciel était radieux.
Un printemps explosait
Chants d’oiseaux, jolies fleurs,
Comme un signe d’espoir…
©Ph Dagorne
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