• La casse...

    La casse...

     

    Quelques sombres carcasses

    Semblent mortes de trouille,

    Il pleure sur la casse

    De vraies larmes de rouille.

     

    Dans l’aube fantomale,

    Des fougères et des ronces

    Drapent tant bien que mal

    Ces reliques absconses.

     

    Ô lointaine jeunesse !

    Ces mémoires enfouies,

    Le temps de la vitesse,

    Tout cela s’est enfui.

     

    Plane un épais silence

    Ponctué sinistrement

    Par la froide insolence

    De corbeaux véhéments.

     

    Et dans leur lent voyage,

    Juste éclos de la nuit

    Même les gris nuages

    S’esquivent sans un bruit…

    ©                         

     


  • Commentaires

    1
    Lundi 4 Juillet 2016 à 09:43

     bonjour Philippe

    le virtuel se mélange si souvent au réel lorsque, comme ici,tes mots m'y entrennent  triste je suis et n'est rien à ajouter à ta belle écriture bien amicalement  monette

      • Lundi 4 Juillet 2016 à 12:05

        Objets inanimés, avez-vous donc une âme 

        Qui s'attache à notre âme et la force d'aimer ?

        Alphonse De Lamartine. 

    2
    Lundi 4 Juillet 2016 à 13:23

    Parfois quelques secondes pour mêler les carcasses. Parfois le destin à quelques secondes près en épargne une.

    La photo fait frémir quand au petit matin les nuages s'enfuient apeurés.

    Heureuse de pouvoir dire amitié Poète

     

      • Lundi 4 Juillet 2016 à 14:06

        En fait la photo est celle de ma voiture un certain 28 octobre 2013 où la mort me croisa et ne voulut pas de moi.

        merci de ton passage

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