Chaque jour, chaque nuit,

Un invisible doigt

Effeuille le grand livre

De l’infini du ciel,

Mystérieux univers,

Sans contour, sans frontières,

Espace sans limite,

Immensité offerte.

Énigme dans laquelle

Nos ambitions se trouvent

Sans cesse repoussées,

Quand les Hommes médiocres

Entêtés et ignares,

Eux, découpent la terre.

Quel infâme slogan

Que celui qui éructe

Sous les drapeaux qui claquent

L’odieux « On est chez nous ! »

Tout pour nous inculquer

L’impératif rejet

De ces frères humains

Qui veulent fuir la guerre

Quitter l’obscurantisme,

S’affranchir de pouvoirs

Tyranniques et cupides,

Pour ainsi, vivre mieux,

Espérer la concorde,

Imaginer la paix.

Faisons-donc de la terre,

Sans égard de couleurs,

Cet immense village

Où se lient les cultures

Où se mêlent les âmes

N’attendons pas des dieux,

Un salut fantasmé,

N’écoutons pas leurs prêtres,

Leurs dogmes despotiques,

Fallacieux interdits.

Retenons simplement

Que  nous, pauvres humains,

Le temps d’un’ vie, ne sommes

Que citoyens du monde…

                                            ©Ph Dagorne