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Où ces titans se pressent...
Piétiner dans la boue
S’y sentir aspiré
La vie n’est qu’un cloaque
Ma vie est à la pluie
Assister impuissant
Au languide cortège
De ces géants en gris
Que l’on nomme nuages
Sombres et impavides
Je ne sais s’ils ressentent
Cette extrême froidure
Que le vent leur inflige
Impassibles et sans bruit
Ils rejoignent la nuit
Sous le dais fallacieux
Des ruses orientales
Nul ne peut distinguer
Où ces titans se pressent
L’horizon leur futur
A pour lors disparu
Écorchant ce néant
Le silence s’est tu
Pour le brame lointain
D’une corne de brume
Filent ces pachydermes
Désormais sans savane
Les voilà revêtus
À jamais de ténèbres
J’ai senti comme un souffle
Une tiède caresse
J’ai aussitôt pensé
À l’envolée d’une âme
©Ph Dagorne
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