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Sept élégantes roses...
Ont fleuri sur mon âme,
Sept élégantes roses,
De ces roses, madame,
Que seul l'amour dépose.
Mais aujourd’hui, j'ai froid,
De ce froid qui vous brûle
Aux feux sourds de l'effroi
Des prêtres incrédules.
C'est un cri lancinant
Qui visite mon cœur
Plein d'échos fulminants,
De regrets, de rancœurs.
En ces vêpres inquiétantes,
Colle sur mon chemin,
Cette cendre entêtante
Mouchant tout lendemain.
Maintenant la nuit tombe,Épuisé, je repose.
Flétrissent sur ma tombe
Mes sept charmantes roses…
©
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Commentaires
bonjour philippe
tant de mot dans un geste!!bravo tout est dit ta douce poésie. nature, état d'âme nostalgique...
illustrée d'une très belle rose l'ensemble est magnifique.; merci pour ce généreux partage amitié monette
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Samedi 2 Juillet 2016 à 12:51
Merci Monette,
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L'association de ces belles roses à cette grande tristesse m'interpelle ?....Pourquoi Philippe ?
Basgii
Bonjour,
Le temps qui passe, notre extrême fragilité... La vie, les amours...
Pourquoi autour de nous, tant de certitudes, de prétentions et de haine?
Merci d'être passée me voir,
Te souviens-tu de ce si beau poème qu'à quinze ans nous apprenions? Ou bien encore de la "Consolation à Monsieur Du Périer " de François de Malherbes ?
A Cassandre
Mignonne, allons voir si la rose
Qui ce matin avoit desclose
Sa robe de pourpre au Soleil,
A point perdu ceste vesprée
Les plis de sa robe pourprée,
Et son teint au vostre pareil.
Las ! voyez comme en peu d'espace,
Mignonne, elle a dessus la place
Las ! las ses beautez laissé cheoir !
Ô vrayment marastre Nature,
Puis qu'une telle fleur ne dure
Que du matin jusques au soir !
Donc, si vous me croyez, mignonne,
Tandis que vostre âge fleuronne
En sa plus verte nouveauté,
Cueillez, cueillez vostre jeunesse :
Comme à ceste fleur la vieillesse
Fera ternir vostre beauté.
Pierre De Ronsard