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Groix... La tempête...
Il s’est calmé le vent
Un peu moins en colère
Oui mais il rôde encore
Je l’entends là râler
Et brusquement il gueule
Crachant sans retenue
Son haleine salée
Sur mes persiennes bleues
Puis c’est presque silence
Juste un ronronnement
Celui de mon vieux chat
Fasciné par ma plume
Celle qui farandole
Sur la feuille jaunie
D’un malingre cahier
Que l’on dit d’écolier
C’est bien une accalmie
Mais cette nuit c’est sûr
Dans l’humide noirceur
Les pins devront veiller
Leur ramure trempée
Les rend raides et patauds
Le vertige les guette
Pour les jeter au sol
Taiseuse est la maison
Qui décompte la nuit
À la note vibrante
De l’horloge de bois
Comme elle est apaisante
Bien que ne disant rien
Sur son front balafré
Courent deux bœufs de cuivre
Un jour ils m’ont conté
Les nuits blanches et cruelles
D’une guerre infernale
Qui vit s’enfuir les hommes
Est-ce là de frayeur
Que le fin balancier
Hésitant et tremblant
Brusquement s’était tu
Il attendit deux ans
Dans la pièce éclatée
Qu’enfin la paix s’invite
Pour à nouveau danser
Mais voilà revenue
La tempête rageuse
Plus agressive encore
Molestant la campagne
Irascible et vengeur
Pourquoi ainsi le vent
S’est tout à coup fâché ?
Je ne lui ai rien fait…
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Commentaires
3marimar37Vendredi 23 Janvier 2015 à 13:51quelle belle sensibilité on devine derrière ce joli poème et quelle belle attention à ce que vous vivez..merci de le partager...nos mots sont souvent plus hésitants mais pas moins ressentis....j'aime ce vent ,il est souffle de vie.....
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La tempête est, parfois, d'une rare violence.
Seule la douceur de ta plume peut l'apaiser...