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Seul, le vent du sud...
Lors, j’ouvris la fenêtre,
Au plus fort des ténèbres,
Au plus noir de la nuit,
À tel point que les ombres
S’étaient toutes sauvées.
Ne resta devant moi,
Que cette obscurité
Où seul le vent du sud
Me souffla sans violence
La présence effacée
De vénérables chênes.
Leurs branches tourmentées
Abritaient-elles encore
Mes amies les chevêches ?
Celles qui quelquefois,
Quand la lune s’invite,
Viennent se pavaner
Au miroir de mes vitres.
Mais ici cette fois,
Totale cécité
Que ce dais sans substance,
Resurgissaient en moi,
Les paniques nocturnes
De l’enfant que je fus.
Puis, inopinément,
Les nues s’illuminèrent
Révélant les nuages.
L’orage était en route,
Une pluie mélomane
Venait d’entrer en scène…
©Ph Dagorne
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