• Vingt mois...

    Vingt mois...

     

    Même les jours s’effacent

    Et le vent s’en inquiète

    Miz du* s’est invité

    Il toqua à ma porte

    En ce mois funéral

    Où tous les cimetières

    S’embarbouillent de fleurs

    Manière d’exhiber

    Au cosmos insondable

    Le chagrin les sanglots

    De nos affres humaines

     

    Voilà vingt mois déjà

    Que mon ciel tourmenté

    Ne se vêt que de bruines

    Mon cœur n’a pour écrin

    Que des brumes glacées

     

     

    Je tente néanmoins

    D’entretenir toujours

    Au secret de mon âme

    Ces braises d’espérance

    Ces brandons généreux

    Leurs feux chauds et rampants

     

    Pouvoir rester debout

    Sans le moindre remord

    Me réchauffer encore

    M’abandonner peut-être

    Aux brises d’un foyer

    Caresses bienveillantes

    Attentes partagées

    Sourires accueillants

    L’amour pour simple cap

    Mais à chaque journée

    Un regard sur le quai

     

    * Miz du : Novembre, littéralement mois noir en breton

    ©Ph Dagorne

     

     


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