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Par Philippe Dagorne le 21 Janvier 2015 à 03:06
Tu peux tendre la main
La vie est bien avare
Il se peut que demain
Tu ne sois plus bavard
Tu peux faire l’important
La vie s’en moque bien
L’espace d’un instant
Tu ne seras plus rien
Tu peux chercher querelle
La vie n’en a que faire
Que tu lui sembles frêle
Prétention mortifère
Tu peux, tu peux, tu peux
C’est la vie qui décide
Et tes souhaits comptent peu
Redeviens donc lucide
Tu peux ce que tu veux
La vie continuera
Et qu’importent tes vœux
C’est sûr, tu t’en iras…
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Par Philippe Dagorne le 19 Janvier 2015 à 03:18
Je laisse chuchoter la nuit.
Son souffle sur ma peau,
Sa fraîche haleine,
Amusent le rideau.
Est-ce la mer qui maintenant murmure ?
Pareille à la berceuse
Ça vient et ça repart.
C’est monotone.
Confidente de mon sommeil
Celui qui tarde…
Mes rêves sont à la porte.
À moins qu’il ne s’agisse
D’un cauchemar.
Oui je devine
Son manteau noir,
Son haut de forme,
Et cette absence,
De tout visage.
Il attendra,
Ce bougre-là
Il me torture…
Qui est de quart
Sur ce navire un peu dément,
Qui chaque soir, gagne le large ?
Explorateur
Des ombres molles de mon âme.
Étranges heures
Qui au matin
Me laisseront, pantin errant
Sur la grand’ plage d’Amnésie.
Jusqu’au jour où…
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Par Philippe Dagorne le 12 Janvier 2015 à 15:55
Me laisser entraîner
Dans cette multitude
Cet océan étrange
Dont votre sang fut source
Chamarrée de silence
Cette onde sans courants
Inonda ce dimanche
Que l’hiver respecta
Dans l’émouvant ressac
D’indicibles bravos
Espérer l’espérance
Et le sursaut des âmes
En ce matin sonné
Il reste son estran
Mais combien d’innocents
Pour une autre marée ?
Unique religion
Qui vaille ce martyr
Ô belle liberté
Te mériterons-nous ?
Ce ne fut pas mirage
Que ce si puissant flux
Et pourtant sur sa rive
Je suis sans illusion…
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Par Philippe Dagorne le 6 Janvier 2015 à 03:20
Comme les jours s’ennuient
Même les arbres dorment
Le soleil s’est enfui
Sous un ciel uniforme
Désespérément gris
Il enveloppe là
Les membres rabougris
De chênes sans éclat
Janvier se désespère
Et comprend que ses heures
Bien trop vite préfèrent
Les plus sombres froideurs
Il se peut qu’au matin
De noirs étangs se figent
Revêtant de satin
Une improbable stryge
Il règne alors en maître
Cet hiver redouté
Qui, dans deux mois peut-être
Se verra débouté…
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