• Dès fois qu'on n'sait jamais....

     

    Sans excessif entrain

    Avec sincérité

    Par ces piètres quatrains

    Je viens vous la souhaiter

     

    Mes amis, bonne année !

    Et surtout bon' santé !

    Un chouïa surannés

    Que ces vœux présentés

     

    Ce sont bien là sans doute

    Vaines superstitions

    Mais quoiqu’il nous en coûte

    Demeure l’intention

     

    Dès fois qu’on n’sait jamais

    Faut bien nous rassurer

    Du gui ou bien du mai*

    Mais sans être assurés

     

    C’est pari de Pascal*

    En toute situation

    Pour qu’à l’instant final

    Encor’ nous espérions…

    ©

     

    * Ainsi Blaise Pascal écrit, soulignant le caractère raisonnable de la démarche qu'il propose en matière de foi :

    « S'il ne fallait rien faire que pour le certain, on ne devrait rien faire pour la Religion ; car elle n'est pas certaine. Mais combien de choses fait-on pour l'incertain, les voyages sur la mer, les batailles ! Je dis donc qu'il ne faudrait rien faire du tout car rien n'est certain ; et qu'il y a plus de certitude à la Religion, que non pas que nous voyions le jour de demain : car il n'est pas certain que nous voyions le jour de demain, mais il est certainement possible que nous ne le voyions pas. On n'en peut pas dire autant de la Religion : il n'est pas certain qu'elle soit. Mais qui osera dire qu'il est certainement possible qu'elle ne soit pas ? Or, quand on travaille pour demain, et pour l'incertain, on agit avec raison. Car on doit travailler pour l'incertain ; par la règle des partis, qui est démontrée. »

     

    *«Ar Mae», littéralement « le mai » est le nom donné à la branche cueillie puis posée sur les habitations à la veille du premier mai dans une partie du département du Morbihan. Cette pratique rituelle marque l'arrivée des beaux jours et remplit des fonctions de porte-bonheur et de protection du foyer et de ses habitants.

     

     


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  • La main droite posée...

     

    La main droite posée

    Sur le vernis trompeur

    Vit frémir quelques roses

    Câlinées par la brise

     

    L’obsédant crissement

    Concurrença le vent

    D’une antienne appliquée

    Aux lueurs vespérales

     

    Et l’on entendit même

    Le silence esquissé

    Des oiseaux étonnés

    En ce jour si radieux

     

    C'est à ce moment-là

    Sur le flanc du grand mur

    Qu'un discret escargot

    Se cacha sous le lierre

     

    Un nuage insouciant

    Juste vêtu de blanc

    Soudain embarrassé

    Se retint de pleurer

     

    Louvoyait le cortège

    Qui offrit au ciel bleu

    Son camaïeu obscur

    En ce vieux cimetière…

    ©

     


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  • Lune de ma mémoire...

     

     

    Lune de ma mémoire

    Tu arbores le temps

    À l’aune d’un grimoire

    Au futur hésitant

     

    Ton chemin hier fleuri

    Serpente encore un peu

    Mais son ruisseau tari

    Laisse un lit bien râpeux

     

    Ton couchant tamisé

    Tarde à se barbouiller

    Du long vol épuisé

    Des mouettes effrayées

     

    Ton cantique inaudible

    Ne berce plus mes songes

    Et laisse à l’invisible

    Ces candeurs qui le rongent

     

    Bientôt pris par la nuit

    L’océan qui s’en moque

    Déploiera son ennui

    Dans un long soliloque…

     

    ©


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  • Ouessant... Et se suivent discrètes...

     

    Et se suivent discrètes

    Comme maisons d’Irlande

    Taches sur la palette

    D’une crête en guirlande

     

    Le suroît les caresse

    De ses embruns salés

    Fraîches et enchanteresses

    Leurs fragrances exhalées

     

    De devoir rencontrer

    Celle qui l’aiguillonne

    Fière et noble contrée

    La mer râle et ronchonne

     

    Qu’importe son chahut

    Ouessant est sans partage

    Rude terre à l’affût

    Juste armée de courage…

     

     

    ©

     

     


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  • C'est comme un froid de fête...

     

    C’est comme un froid de fête

    Un Noël pour les autres

    Quand les larmes s’invitent

    Que le souffle s’éteint

     

    Je n’ai pour seul entrain

    Qu’un ressac arythmique

    Ultime nonchalance

    D’une mer dépitée

     

    La ville qui m’ignore

    Distribue ses éclats

    À d’autres inconnus

    Qui font juste semblant

     

    Ont-ils donc peur du noir 

    Pour se masser ainsi

    Pareils à des insectes

    Sur de fourbes lumières ?

     

    J’y flâne sans espoir

    Fasciné par mon ombre

    En hôtesse obligée

    Du pays des ténèbres

     

    Point d’accueil à attendre

    Dans cet autre néant,

    Que de dangereux clercs

    Prétendent, habité …

     

    ©

    Et Permettez-moi quand même de vous souhaiter un très joyeux Noël...


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