• Au point que les nuages...

    Au point que les nuages...

     

    Il a plu, il pleuvra,

    Tant de fragiles perles

    Uniformes et uniques.

    Multitude sertie

    Sur l’invisible dais

    De nos vies écorchées,

    Tout autant de chagrins,

    De souffrances occultées,

    Cicatrices béantes,

    Que nos âmes blessées

    Tairont jusqu’au couchant…

     

    Il a plu, il pleuvra,

    De ces pluies traversières

    Que le vent accompagne

    Au-delà de nos nuits,

    Quand le futur trébuche,

    Que l’optimisme agite

    Son piteux mouchoir blanc.

    Leurs gouttes égarées

    Abreuvent alors sans honte

    Les larmes empêchées

    De nos mélancolies.

     

    Il a plu, il pleuvra,

    Sur les sillons stériles

    De nos folles errances,

    Au point que les nuages,

    Empêtrés et patauds,

    Se fondent à l’horizon,

    Éternelle chimère

    Que les esprits crédules

    Croient encor’ habitée

    Par les saints et les anges

    D’un fourbe paradis.

     

                                               ©Ph Dagorne

     

     


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :