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Par Philippe Dagorne le 16 Octobre 2014 à 03:25
Tu t’enracines, ô lune
Dans ton soir barbouillé
Une nuit un peu brune
Clair-obscur effrayé
Est-ce une ombre chinoise
Qui au-delà frissonne
Une image narquoise
Une illusion bessonne ?
Je recherche sur l’onde
L’envers d’un paysage
Ta figure bien ronde
Un fanal sans visage
Mais la plainte soudaine
Ombre la bassinoire*
Telle triste fredaine
Pour une messe noire
Un long hululement
Qui surprend la forêt
Un hibou simplement
Au-dessus du marais…
*La lune telle bassinoire de la nuit, cette image me plaît bien…
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Par Philippe Dagorne le 12 Octobre 2014 à 03:34
Au milieu de la nuit
L’été s’en est allé
Simplement sans écueil
Voici venu l’automne…
Une bien triste pluie
Qui vient couvrir l’allée
De bogues et de feuilles
Voici venu l’automne…
De tièdes brises fuient
Sous un ciel entoilé
Les arbres qui s’effeuillent
Voici venu l’automne…
Un crachin qui s’ennuie
Sur du sable étalé
La plage telle seuil
Voici venu l’automne…
Des pommes comme fruits
Sur les prés étoilés
Plus haut des écureuils
Voici venu l’automne…
Et puis déjà la suie
Qui pare les foyers
De ses habits de deuil
Voici venu l’automne…
S’approchent alors les nuits
Qui ombrent ces journées
Que le solstice accueille
Voici venu l’automne…
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Par Philippe Dagorne le 10 Octobre 2014 à 03:58
Étrangère au courroux
L’ambiance est aux ténèbres
Quand la forêt s’ébroue
Triste et presque funèbre
C’est l’angoissant ballet
Des ombres enlacées
Leurs fugaces reflets
Comme rêves effacés
La nuit est taciturne
Sertie tout simplement
Des ponctuations nocturnes
De soudains craquements
Métronome dément
D’un requiem obscur
Qu’un long hululement
Ne saurait là conclure…
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Par Philippe Dagorne le 20 Septembre 2014 à 03:07
L’ampoule vacillante
Ajoutait à l’ambiance
Sa flamme tremblotante
Signant l’obsolescence
Jaunie était la feuille
Qui lui faisait paillasse
Un bureau, un fauteuil,
Leurs reflets dans la glace
Et je devinai là
La fine encre bleutée
D’un poème bien las
Dans ses vers corsetés
Quatrains désenchantés
Oubliés sur la page
Ses signes éventés
Paraissant d’un autre âge
Tel son prince charmant
Voyant qu’il sommeillait
Je saisis tendrement
Le fragile billet
C’est au son de ma voix
Qu’alors il s’éveilla
Un rappel immédiat
Vit naître mon émoi
La courte poésie
Qui s’offrait à cette heure
Brisa mon amnésie
Car j’en étais l’auteur…
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Par Philippe Dagorne le 14 Septembre 2014 à 03:18
Arrondir quelques lettres
Pour un bien doux message
Que tu liras peut-être
Si je reste bien sage
Un poème tout tendre
Sucré comme liqueur
Pour qui sait ? Te surprendre
Et t’étourdir mon cœur
Comme une sérénade
Chantée au clair de lune
De ces belles ballades
Pour espérer fortune
J’en oublie tous mes maux
Renaît là ma jeunesse
Juste pour quelques mots
Goûter à tes caresses…
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