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Dans le silence inquiet
De ma sombre mansarde
Derrière les volets,
La brise me regarde.
Et l’haleine d’Éole
Dépose sur le bois
De fines auréoles
Que le ciel entrevoit.
Le soleil émietté
Crache ses perles fines,
Une journée d’été
Barbouillée par la bruine.
De grands arbres en sanglots
Tremblent dans la pénombre
Un étrange tableau
Où disparaît toute ombre.
Je n’entends pas de cris
Remonter de la plage
Le bonheur est proscrit
Ou alors, en voyage…
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Il neige des remords
Sous le porche du soir
Antichambre des morts
Où fanent les mémoires.
La terre n'est que glaise
Et bruisse d'un passé
Bouffi de cette ascèse
Qui sied aux trépassés.
Des croix enchevêtrées
Brandissent leur colère
Prétentions empêtrées
Vaines et crépusculaires.
L'ombre se joue des âmes
En ce froid cimetière.
Dans un ultime blâme.
S'effacent les prières.
Il reste ces vivants
Qui s'y pressent amers
Crédules survivants
D'entêtantes chimères.©
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La musique d'un mot
Qui se pose légère,
Un froissement de croches
Sur tes lèvres rosies.
Sa timide comptine,
Sur le ciel infini
De tes yeux amusés
Par l'éveil d'un sourire.
Virevolte et soudain,
Qui vient se percher là,
Sur la plus haute branche
De mon cœur envoûté.
Ce n'est pas un « je t'aime »,
Papillon capricieux
Qui, au jour de son sacre,
Entrevoit son déclin.
C'est bien mieux que cela.
Le frôlement d'une âme
Qui me souffle et m'emporte
Aux rives de nos rêves…©
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J’ai trouvé ce matin
Sur la brise d’été,
Le fin écran sans tain
Des rêves entêtés.
Son voile qui ondule,
Et caresse la mer,
Ombrant de ses ridules
Des reflets d’outremer.
Le chaud scintillement
De vapeurs qui se lèvent
Révèlent un court moment
Des illusions trop brèves.
S’y projettent parfois
D’étranges sortilèges
Tels charmes d’autrefois
Y ourdissant un piège.
S’évaporent ces songes
Qui montent vers le ciel
Mais, lors, point de mensonges
Non, juste l’irréel…
©
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Ici, les femmes prient
Et là, les hommes doutent
Alors que dans le chœur,
Monte tonitruant,
Le choral prétentieux
De nonnes hystériques.
Ô chants de peu de foi,
Où même l'espérance
Distille le chagrin
D'un futur chimérique.
Lors, l'ombre vacillante
D'un prêtre desséché
Plante jusqu'à l'absurde
Le théâtre trompeur,
Ultime fatuité
Des religions humaines...©
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