-
Par Philippe Dagorne le 13 Décembre 2015 à 03:52
Pleurent les cœurs en friche
Et leurs âmes venteuses
Ces landes bien trop chiches
Qui s’empourprent honteuses.
Une pluie les parcourt
Traversière et glaciale
Sous un ciel aussi lourd
Que voûte d’abbatiale.
Mais là, point de prières,
De tremblantes veilleuses,
Seule une cordillère
Qui se dresse fielleuse.
Nuls oiseaux effrayés
Juste en ce demi-jour,
Un silence effeuillé
Aux échos gris et sourds.
Leurs tentures de pierres
Oublient là tout assaut
Ne seront plus qu’ossuaires
D’illusoires vaisseaux…
©
2 commentaires -
Par Philippe Dagorne le 11 Décembre 2015 à 03:39
D’un sombre dais funèbre
Le jour semble suivi,
Un drap lourd de ténèbres
D’une nuit sans envie.
Étonnante atmosphère
Que celle de ce deuil
Dont le noroît s’affaire
Sur des nues qui s’effeuillent.
Apparaissent une à une
De timides étoiles
Et puis soudain la lune
Libérée de tous voiles.
La mer boit les couleurs
De cette voie lactée,
Exhibant les pâleurs
D’une veuve affectée.
Pour qui sont ces veilleuses
Qui brillent à présent ?
Pointes mystérieuses,
Tels mille vers-luisants.
Je ne le saurai pas
Et l’aube reviendra
Ignorant un trépas
Que nul ne connaîtra…
©
votre commentaire -
Par Philippe Dagorne le 9 Décembre 2015 à 03:29
Le retour des années sombres…
Les naïfs parlent d’alternance nécessaire, d’essai à moindre frais d’une politique « novatrice » avec des femmes et des hommes passionnés par la France et les français.…
Le populisme n’est malheureusement pas nouveau et, tragique quand les portes du pouvoir lui sont ouvertes.
Rendez-vous sur les pages officielles facebook de ce Front nauséabond, vous y verrez déversées insultes et haine remontées d’un temps que l’on voulait croire révolu.
D’autres matins peut-être
Tout barbouillés d’embruns
Ouvriront leurs fenêtres
Aux horizons marins.
Pas celui d’aujourd’hui
Aux relents de nausée
Avant que ne s’enfuient
D’ultimes libertés.
Non, je parle bien-sûr
De vastes étendues
Vides de salissures
Et, d’utopies tendues.
Pas cette peste brune
Qui répand la défiance.
Viendront de sombres lunes,
Fauchant nos insouciances.
Elle se dit chrétienne
Quand ses tristes apôtres
Ne sèment que la haine,
La méfiance des autres.
La voilà, mal parti,
Cette piteuse France,
Infime confetti
Sur notre terre immense…
Lundi 7 décembre 2015.
©
2 commentaires -
Par Philippe Dagorne le 7 Décembre 2015 à 03:33
Comme des feuilles mortes,
Nos mots vifs tourbillonnent
Un vent froid les emporte
Et les rend vite aphones.
Comme des confettis,
Nos journées, nos années,
Pour l’homme décati
Au visage fané.
Comme un sable soumisDans le vieux sablier,
Échappé du tamis
Mais ici prisonnier.
Comme un torrent sauvageQue l’allégresse anime
Qui finit son voyage
Dans la mer, anonyme.
Comme ce cri puissant,Qui toisait l’avenir,
Finit s’affaiblissant
En tout dernier soupir.
Ne sommes que poussière,
Laissons nos prétentions,
Certitudes d’hier
Désormais, illusions…
©
votre commentaire -
Par Philippe Dagorne le 5 Décembre 2015 à 03:29
La mer danse en mes yeux
Qui s’embrument parfois
Pour un dernier adieu
Ou pour un tendre émoi.
Quand le regard s’élève
En discret camaïeu
Il s’imprègne de rêves
Dans ses teintes de bleu.
Et la noire pupille,Comme une invitation,
Peut-être une estampille
Pour convier la passion.
Une ultime ou une autre
Celle pour oublier,
Pour trinquer à la nôtre,
À nos belles amitiés.
Derrière, je te jure,
Il n’y a que mon âme,
Sans fard et sans dorure
Seul, l’amour pour sésame...
©
votre commentaire
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique