• Pleurent les cœurs en friche...

     

    Pleurent les cœurs en friche

    Et leurs âmes venteuses

    Ces landes bien trop chiches

    Qui s’empourprent honteuses.

     

    Une pluie les parcourt

    Traversière et glaciale

    Sous un ciel aussi lourd

    Que voûte d’abbatiale.

     

    Mais là, point de prières,

    De tremblantes veilleuses,

    Seule une cordillère

    Qui se dresse fielleuse.

     

    Nuls oiseaux effrayés

    Juste en ce demi-jour,

    Un silence effeuillé

    Aux échos gris et sourds.

     

    Leurs tentures de pierres

    Oublient là tout assaut

    Ne seront plus qu’ossuaires

    D’illusoires vaisseaux…

     

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  • Groix... Pour qui sont ces veilleuses?

     

    D’un sombre dais funèbre

    Le jour semble suivi,

    Un drap lourd de ténèbres

    D’une nuit sans envie.

     

    Étonnante atmosphère

    Que celle de ce deuil

    Dont le noroît s’affaire

    Sur des nues qui s’effeuillent.

     

    Apparaissent une à une

    De timides étoiles

    Et puis soudain la lune

    Libérée de tous voiles.

     

    La mer boit les couleurs

    De cette voie lactée,

    Exhibant les pâleurs

    D’une veuve affectée.

     

    Pour qui sont ces veilleuses

    Qui brillent à présent ?

    Pointes mystérieuses,

    Tels mille vers-luisants.

     

    Je ne le saurai pas

    Et l’aube reviendra

    Ignorant un trépas

    Que nul ne connaîtra…

     

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  • D'autres matins peut-être...

     

    Le retour des années sombres…

            Les naïfs parlent d’alternance nécessaire, d’essai à moindre frais d’une politique « novatrice » avec des femmes et des hommes passionnés par la France et les français.…

    Le populisme n’est malheureusement pas nouveau et, tragique quand les portes du pouvoir lui sont ouvertes.

     

    Rendez-vous sur les pages officielles facebook de ce Front nauséabond, vous y verrez déversées insultes et haine remontées d’un temps que l’on voulait croire révolu.

     

     

    D’autres matins peut-être

    Tout barbouillés d’embruns

    Ouvriront leurs fenêtres

    Aux horizons marins.

     

    Pas celui d’aujourd’hui

    Aux relents de nausée

    Avant que ne s’enfuient

    D’ultimes libertés.

     

    Non, je parle bien-sûr

    De vastes étendues

    Vides de salissures

    Et, d’utopies tendues.

     

    Pas cette peste brune

    Qui répand la défiance.

    Viendront de sombres lunes,

    Fauchant nos insouciances.

     

    Elle se dit chrétienne

    Quand ses tristes apôtres

    Ne sèment que la haine,

    La méfiance des autres.

     

    La voilà, mal parti,

    Cette piteuse France,

    Infime confetti

    Sur notre terre immense…

     

    Lundi 7 décembre 2015.

    ©  


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  • Ne sommes que poussière...

     

    Comme des feuilles mortes,

    Nos mots vifs tourbillonnent

    Un vent froid les emporte

    Et les rend vite aphones.

     

    Comme des confettis,

    Nos journées, nos années,

    Pour l’homme décati

    Au visage fané.



    Comme un sable soumis

    Dans le vieux sablier,

    Échappé du tamis

    Mais ici prisonnier.



    Comme un torrent sauvage

    Que l’allégresse anime

    Qui finit son voyage

    Dans la mer, anonyme.



    Comme ce cri puissant,

    Qui toisait l’avenir,

    Finit s’affaiblissant

    En tout dernier soupir.

     

    Ne sommes que poussière,

    Laissons nos prétentions,

    Certitudes d’hier

    Désormais, illusions…

     

    ©                         

     

     


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  •  

    La mer danse en mes yeux

    Qui s’embrument parfois

    Pour un dernier adieu

    Ou pour un tendre émoi.

     

    Quand le regard s’élève

    En discret camaïeu

    Il s’imprègne de rêves
    Dans ses teintes de bleu.


    Et la noire pupille,

    Comme une invitation,

    Peut-être une estampille

    Pour convier la passion.

     

    Une ultime ou une autre

    Celle pour oublier,

    Pour trinquer à la nôtre,

    À nos belles amitiés.

     

    Derrière, je te jure,

    Il n’y a que mon âme,

    Sans fard et sans dorure

    Seul, l’amour pour sésame...

     

     

    ©                         

     


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