• Groix... Je ne peux me lasser...

     

    Je ne peux me lasser

    De ton ode marine

    Toi, la belle enchâssée

    Aux couleurs azurines.

     

    Par-delà mon village,

    J’aperçois ton manteau

    Que de discrets nuages

    Amignonnent tantôt.

     

    Ses toits de sombre ardoise

    Semblent s’y empresser

    Jusqu’aux « Saisies » qui toisent

    Tes houles harassées.

     

    Tu es là, je t’entends,

    Ton bruit me réconforte

    Ce ressac entêtant

    Que le suroît m’apporte.

     

    Une lumière sobre

    Plane ici, irréelle,

    Douce journée d’octobre

    Un peu intemporelle.

     

    L’automne aux tons pastel

    Se déguise en printemps

    Dans ses blanches dentelles

    Là-bas, la mer, m’attend…

     

     

    ©        


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  • Je ne sais ce pays qu'alors je rejoindrai...

     

    Un texte militant, une cause qui me tient à cœur.

    Je ne remercie pas le pouvoir en place et particulièrement son président qui avait tant promis...

    Pourtant, entre 80% et  90% des français sont favorables à une véritable loi sur l'euthanasie active.

    Si les excités du goupillon veulent attendre que "leur Seigneur et leur Dieu" vienne les reprendre,

    c'est leur problème, pas le nôtre...

    ♣ 

     

    Stridence d’un écho

    Dans une chambre sage,

    Un tracé qui sursaute,

    Une vie en partance.

     

    Dans son si frêle esquif,

    Ayez l’humanité

    D’enfin la laisser libre

    De gagner l’autre rive.

     

    Il se peut bien qu’un jour,

    Je sois ce passager.

    Je n’attends pas de vous

    Veule séquestration.

     

    Oui, ma seule exigence,

    C’est que vous m’assistiez

    À hisser la grand voile,

    Que je puisse partir.

     

    Je ne sais ce pays

    Qu’alors je rejoindrai,

    Autre terre ou néant,

    Serai seul maître à bord.

     

    Qu’appareille mon âme

    Pour l’ultime croisière,

    Vous lui devez respect,

    Dignité, liberté…

     

    ©                         


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  • Groix... Il pleut, continûment...

     

    Il pleut, un voile amer,

    Dont le vent insidieux

    Qui nous vient de la mer

    Souffle tel un adieu.

     

    Furieuse et menaçante,

    S’élève la clameur

    D’une houle puissante

    Qui charge et puis se meure.

     

    Sans cesse, recommence

    Son ouvrage de sape,

    Sans la moindre clémence,

    Se retire et puis frappe.

     

    Tandis que tout là-haut,

    Des colosses défilent,

    Se bousculent lourdauds

    Et s’enfuient malhabiles.

     

    Leur cortège maussade

    Peinturlure d’albâtre

    Un camaïeu trop fade

    Aux nuances grisâtres.

     

    Il pleut, continûment,

    Et l’infinie brouillasse

    Donne le sentiment

    Que la rive s’efface…

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  • Comme...

     

    Comme un précieux parfum

    Sur tes lèvres offertes,

    Ces arômes si fins

    Dont tu sembles couverte.

     

    Comme une mélodie

    Que nos deux âmes chantent

    Unique paradis

    Qui ici nous enchante.

     

    Comme un chuchotement,

    En douce confidence,

    Venue là, tendrement,

    Exalter tous nos sens.

     

    Comme une chaude pluie,

    Arrivée de l’été,

    Ses perles sur un fruit

    À la robe ouatée.

     

    Comme une douce larme

    Éclose du désir

    Qui cascade et nous charme

    Aux confins du plaisir.

     

    Comme un souffle léger,

    Une caresse intime

    Qui laisse présager

    Cette fusion ultime…

     

    ©  


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  • Guerlédan...

     

    Comme des bras tordus

    Sur un ciel en désordre,

    Une souffrance écrite

    Pour un livret humide.

     

    Calligraphie sauvage,

    Dont l’encre se dilue,

    À l’assaut d’une toile

    Toute embrumée de larmes.

     

    Un souffle de colère

    Agite ses tourments,

    Une lettre inconnue,

    Symbole de sa vie.

     

    Les pleins de son dessin

    Ombrent la terre pauvre.

    Quelques plantes étonnées

    Se sauvent frémissantes.

     

    Il fallut que les hommes,

    Il y a près d’un siècle,

    Inondent sa vallée,

    Pour que cet arbre meure…

     

    ©                         

     

     


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