• Le temps qui passe...

     

    Tic ! tac ! tic ! tac !

    Le temps qui passe

    Qui me salue

    Une heure, deux heures,

    Un jour, deux jours,

    Puis les années,

    Il est passé…

     

    Les yeux fermés,

    Je me souviens,

    De quoi en fait ?

    La nostalgie

    Mais c’est un leurre

    Belle embellie

    Mais c’est trop tard.

     

    Tic ! tac ! tic ! tac !

    Qu’il est pressé

    Mes souvenirs

    Dans sa besace

    Le bien, le mal,

    Les rires, les pleurs,

    Foutu voleur.

     

    Je suis assis,

    Sur un vieux banc

    Là-bas, la nuit…

    Est-ce ce temps,

    Si vite enfui

    Qui m’a volé

    Mon horizon ?

     

     

     

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  • Groix... L’automne à l'agonie...

     

    Tout au bout du chemin,

    Je vois la mer qui frise

    Quand, pâle parchemin,

    Le ciel lâche ses brises.

     

    Ce sont là, les dernières,

    Le noroît va fraîchir,

    Ses bises rancunières

    Lors, pourront s’affranchir.

     

    Les goélands paisibles

    Paraissent immobiles,

    Une force, indicible,

    Les porte, volatile.

     

    Seul l’obscur babillage

    Des vagues ordonnées

    Anime un peu la plage

    Déjà abandonnée.

     

    L’automne à l’agonie,

    Chaque journée comptée, 

    Plonge dans l’atonie,

    Ses heures avortées.

     

    Et c’est à poings fermés

    Que dorment les maisons

    L’île comme assommée,

    Craint l’ultime saison…

     

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  • Un matin puis un autre...

     

    Un matin puis un autre,

    Enfilés sur un fil,

    C’est ma vie, c’est la vôtre

    Qui s’écoule, hémophile.

     

    Du soleil, de la pluie,

    Le vent qui les emporte

    Et le temps qui s’enfuit

    Sans refermer la porte.

     

    Le bonheur et les pleurs

    S’y bousculent encore

    Mais toujours la douleur

    Pour éteindre nos corps.

     

    C’est trop souvent le deuil

    Qui ponctuent nos errances,

    Ces fleurs que l’on effeuille

    Comme autant de souffrances.

     

    Je suis ce sablier

    Qui se vide d’angoisse,

    Jusqu’au jour meurtrier

    Où nos âmes s’effacent...

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  • Le clin d’œil de ton âme...

     

    Il a plu, tôt matin,

    Au jardin de mon cœur,

    Une légère ondée,

    Mille perles jetées.

     

    L’aube se parfuma

    Des essences subtiles

    Que seul un bel été

    Peut encore exhaler.

     

    Le vent devint baisers,

    Parfois tendres caresses,

    Leurs discrets bruissements

    Abreuvés de plaisirs.

     

    Comme des fruits offerts

    À la houle câline,

    De mystérieux vallons

    Virent éclore l’amour.

     

    Le clin d’œil de ton âme

    Au fond d’une pupille,

    Petite porte noire

    Que tu m’as entrouverte...

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  • J'ai gravé dans le sable...

     

    J’ai gravé dans le sable

    Un passé, ma mémoire

    Et je vois là, qui monte,

    La marée, insidieuse.

     

    Il est plus que probable

    Que dès lors, mes histoires,

    Soient celles d’un géronte

    Aux pensées cafouilleuses.

     

    Vieillesse impitoyable,

    Qui finit par échoir

    En cette inquiète honte

    Des âmes disgracieuses.

     

    Ce futur effroyable

    Calice qu’il faut boire

    Pour solde de tout compte

    D’une vie oublieuse.

     

    Serai juste capable

    Dans mon triste mouroir,

    Pauvre laissé-pour-compte,

    De baiser la faucheuse…

     

     

    ©                         

     

     


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