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Par Philippe Dagorne le 11 Novembre 2015 à 03:48
Tic ! tac ! tic ! tac !
Le temps qui passe
Qui me salue
Une heure, deux heures,
Un jour, deux jours,
Puis les années,
Il est passé…
Les yeux fermés,
Je me souviens,
De quoi en fait ?
La nostalgie
Mais c’est un leurre
Belle embellie
Mais c’est trop tard.
Tic ! tac ! tic ! tac !
Qu’il est pressé
Mes souvenirs
Dans sa besace
Le bien, le mal,
Les rires, les pleurs,
Foutu voleur.
Je suis assis,
Sur un vieux banc
Là-bas, la nuit…
Est-ce ce temps,
Si vite enfui
Qui m’a volé
Mon horizon ?
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Par Philippe Dagorne le 9 Novembre 2015 à 03:21
Tout au bout du chemin,
Je vois la mer qui frise
Quand, pâle parchemin,
Le ciel lâche ses brises.
Ce sont là, les dernières,
Le noroît va fraîchir,
Ses bises rancunières
Lors, pourront s’affranchir.
Les goélands paisibles
Paraissent immobiles,
Une force, indicible,
Les porte, volatile.
Seul l’obscur babillage
Des vagues ordonnées
Anime un peu la plage
Déjà abandonnée.
L’automne à l’agonie,
Chaque journée comptée,
Plonge dans l’atonie,
Ses heures avortées.
Et c’est à poings fermés
Que dorment les maisons
L’île comme assommée,
Craint l’ultime saison…
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Par Philippe Dagorne le 7 Novembre 2015 à 03:07
Un matin puis un autre,
Enfilés sur un fil,
C’est ma vie, c’est la vôtre
Qui s’écoule, hémophile.
Du soleil, de la pluie,
Le vent qui les emporte
Et le temps qui s’enfuit
Sans refermer la porte.
Le bonheur et les pleurs
S’y bousculent encore
Mais toujours la douleur
Pour éteindre nos corps.
C’est trop souvent le deuil
Qui ponctuent nos errances,
Ces fleurs que l’on effeuille
Comme autant de souffrances.
Je suis ce sablier
Qui se vide d’angoisse,
Jusqu’au jour meurtrier
Où nos âmes s’effacent...
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Par Philippe Dagorne le 5 Novembre 2015 à 03:59
Il a plu, tôt matin,
Au jardin de mon cœur,
Une légère ondée,
Mille perles jetées.
L’aube se parfuma
Des essences subtiles
Que seul un bel été
Peut encore exhaler.
Le vent devint baisers,
Parfois tendres caresses,
Leurs discrets bruissements
Abreuvés de plaisirs.
Comme des fruits offerts
À la houle câline,
De mystérieux vallons
Virent éclore l’amour.
Le clin d’œil de ton âme
Au fond d’une pupille,
Petite porte noire
Que tu m’as entrouverte...
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Par Philippe Dagorne le 3 Novembre 2015 à 03:05
J’ai gravé dans le sable
Un passé, ma mémoire
Et je vois là, qui monte,
La marée, insidieuse.
Il est plus que probable
Que dès lors, mes histoires,
Soient celles d’un géronte
Aux pensées cafouilleuses.
Vieillesse impitoyable,
Qui finit par échoir
En cette inquiète honte
Des âmes disgracieuses.
Ce futur effroyable
Calice qu’il faut boire
Pour solde de tout compte
D’une vie oublieuse.
Serai juste capable
Dans mon triste mouroir,
Pauvre laissé-pour-compte,
De baiser la faucheuse…
©
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