• Tourbillonnent pétales...

     

    Tourbillonnent pétales

    D’espérances joyeuses

    Au vent de l’inconscience

    D’un printemps avorté

     

    J’ai dépouillé l’azur

    Des mille et une lettres

    Que tu pensais m’écrire

    Et que je n’ai pas lues

     

    Tourbillonnent pétales

    De secrets chuchotés

    Aux brises océanes

    D’un été empêché

     

    J’ai attrapé la lune

    Entre pouce et index

    Afin qu’elle y allume

    L’ombre de ton sourire

     

    Tourbillonnent pétales

    D’indicibles désirs

    Au souffle des baisers

    D’un automne oublié

     

    J’ai capturé le temps

    Dans un vieux sablier

    Mais le sable insolent

    S’est montré impatient

     

    Tourbillonnent flocons

    D’ultimes réconforts

    Aux bises déjà aigres

    D’un hiver annoncé…

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  • Groix... M'est restée cette image...

     

    M’est restée cette image

    Ses couleurs, un décor

    Une ambiance bien sage

    L’horizon drapé d’or

     

    Le ballet de la mer

    Aux nuances turquoise

    Dentelles éphémères

    De vagues qui pavoisent

     

    La simple poésie

    Des mouettes qui se grisent

    La pointe des Saisies

    En longue dague grise

     

    Un léger courant d’air

    Qui répand les fragrances

    D’une brise solaire

    Barbouillée de garance

     

    Enfin je me rappelle

    Ce crépuscule rare

    Sous l’emprise irréelle

    De la toge du soir…

     

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  • Groix... Le souffle de leurs mots...

     

    Une petite plume

    Déposée sur une âme

    Un baiser de lutin

    Délicat et timide

     

    Les larmes du bonheur

    Caracolant joyeuses

    Pour conjurer la peine

    Qui sur le seuil épie

     

    L’évanescente brume

    Vient apprêter les roses

    Ajoutant à leur robe

    Des perles inconnues

     

    À moins que ce ne soit

    Le voile des embruns

    Que la mer abandonne

    Au doux soir de ses noces

     

    Le souffle de leurs mots

    Ô tendre farandole

    Presse-toi de t’y joindre

    Pour tutoyer l’émoi…

     

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  • Comme une barque en bois...

     

    Comme une barque en bois

    À sa décrépitude,

    Ma vieillesse aux abois

    Pleure ses turpitudes.

     

    Des sanglots étouffés,

    Que jamais je ne blâme,

    Se lèvent par bouffées

    Et inondent mon âme.

     

    Les spectres de la nuit

    S’exhibent au soleil.

    Ils souillent mon ennui,

    Lui ôtant tout sommeil.

     

    La course est bien sévère.

    Inconstants et acides,

    Les vents soufflent l’hiver,

    Sur des promesses vides.

     

    Prière bredouillée,

    L’avenir est sans fard,

    Un horizon brouillé,

    Aux effets de cafard…

     

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  • Groix... Pétales comme neige...

     

    Vagues lascives et tendres

    S’effacent et puis s’abreuvent

    D’un sable qui se gorge

    De poudre de grenat.

     

    Des oiseaux suspendus

    Qui découpent le ciel,

    Son horizon fiévreux,

    Dans ses voiles de pourpre.

     

    La timide lueur

    Du phare qui s’éveille,

    L’insolente rengaine

    D’un ressac sans mémoire.

     

    La brise qui s’égare,

    Avec ses airs d’été,

    Augure de la nuit…

    Elle sera soyeuse.

     

    L’île exhibe au Ponant

    Ses effets de granit

    Brodés de riches frises

    Que lui offre l’ajonc

     

    Pétales comme neige,

    Au beau soleil enfui,

    Murmure de tes cils

    Qui toujours me sourient…

     

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