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Tourbillonnent pétales
D’espérances joyeuses
Au vent de l’inconscience
D’un printemps avorté
J’ai dépouillé l’azur
Des mille et une lettres
Que tu pensais m’écrire
Et que je n’ai pas lues
Tourbillonnent pétales
De secrets chuchotés
Aux brises océanes
D’un été empêché
J’ai attrapé la lune
Entre pouce et index
Afin qu’elle y allume
L’ombre de ton sourire
Tourbillonnent pétales
D’indicibles désirs
Au souffle des baisers
D’un automne oublié
J’ai capturé le temps
Dans un vieux sablier
Mais le sable insolent
S’est montré impatient
Tourbillonnent flocons
D’ultimes réconforts
Aux bises déjà aigres
D’un hiver annoncé…
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M’est restée cette image
Ses couleurs, un décor
Une ambiance bien sage
L’horizon drapé d’or
Le ballet de la mer
Aux nuances turquoise
Dentelles éphémères
De vagues qui pavoisent
La simple poésie
Des mouettes qui se grisent
La pointe des Saisies
En longue dague grise
Un léger courant d’air
Qui répand les fragrances
D’une brise solaire
Barbouillée de garance
Enfin je me rappelle
Ce crépuscule rare
Sous l’emprise irréelle
De la toge du soir…
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Une petite plume
Déposée sur une âme
Un baiser de lutin
Délicat et timide
Les larmes du bonheur
Caracolant joyeuses
Pour conjurer la peine
Qui sur le seuil épie
L’évanescente brume
Vient apprêter les roses
Ajoutant à leur robe
Des perles inconnues
À moins que ce ne soit
Le voile des embruns
Que la mer abandonne
Au doux soir de ses noces
Le souffle de leurs mots
Ô tendre farandole
Presse-toi de t’y joindre
Pour tutoyer l’émoi…
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Comme une barque en bois
À sa décrépitude,
Ma vieillesse aux abois
Pleure ses turpitudes.
Des sanglots étouffés,
Que jamais je ne blâme,
Se lèvent par bouffées
Et inondent mon âme.
Les spectres de la nuit
S’exhibent au soleil.
Ils souillent mon ennui,
Lui ôtant tout sommeil.
La course est bien sévère.
Inconstants et acides,
Les vents soufflent l’hiver,
Sur des promesses vides.
Prière bredouillée,
L’avenir est sans fard,
Un horizon brouillé,
Aux effets de cafard…
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Vagues lascives et tendres
S’effacent et puis s’abreuvent
D’un sable qui se gorge
De poudre de grenat.
Des oiseaux suspendus
Qui découpent le ciel,
Son horizon fiévreux,
Dans ses voiles de pourpre.
La timide lueur
Du phare qui s’éveille,
L’insolente rengaine
D’un ressac sans mémoire.
La brise qui s’égare,
Avec ses airs d’été,
Augure de la nuit…
Elle sera soyeuse.
L’île exhibe au Ponant
Ses effets de granit
Brodés de riches frises
Que lui offre l’ajonc
Pétales comme neige,
Au beau soleil enfui,
Murmure de tes cils
Qui toujours me sourient…
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